Le médecin hygiéniste de l’Ontario demande de ne pas baisser la garde sur les épidémies
Radio-Canada
Dans son plus récent rapport annuel, le Dr Kieran Moore demande à ce que l’Ontario se tienne prêt à de nouveaux risques après que la pandémie de COVID-19 soit terminée. Il avertit que l’arrivée d’une prochaine épidémie n’est qu’une question de temps.
Le médecin hygiéniste en chef de la province a publié mardi son rapport pour l’année 2022. C’est le premier rapport de son bureau depuis le début de la pandémie. Il insiste sur la nécessité de maintenir les investissements publics pour être prêt en cas de problème pour la santé publique.
Cela semble impossible que nous oubliions les leçons que la COVID-19 nous apprend sur le besoin d’être prêt. L’histoire nous a pourtant prouvé le contraire, indique le rapport.
Les souvenirs s’effacent, la vie reprend son cours, et les sociétés deviennent complaisantes concernant un danger futur théorique. Pourtant nous ne vivons plus dans une époque ou les maladies futures sont théoriques. L’émergence de nouveaux pathogènes, la résurgence d’anciens, cela veut dire que nous devons vivre dorénavant dans une époque de constante vigilance, peut-on lire dans le document.
Les gens ne veulent peut-être pas entendre parler de la pandémie en ce moment, reconnaît le Dr Keiran Moore, mais selon lui, c’est important sur long terme.
J’ai été un des experts du panel sur le SRAS-1 en 2004 et j’ai vu l’enthousiasme du gouvernement pour créer la Santé publique de l'Ontario pour améliorer notre réponse, mais cet intérêt s’est évaporé rapidement, dans les trois à quatre ans, raconte le médecin hygiéniste en chef.
“Ensuite avec le H1N1 en 2009, la même chose est arrivée. Je ne veux pas voir de recul dans notre niveau de préparation. Je veux que nous maintenions les gains que nous avons achevés en tant que province. Ainsi, nous pourrons atténuer les conséquences inattendues et négatives de toute menace infectieuse ou d’une pandémie.
Le Ddr Keiran Moore ajoute qu’il prévoit de publier un autre rapport annuel, qui démarrera à partir d’octobre, sur l’état de la préparation de la province pour une pandémie.
Parmi les priorités soulignées par le rapport, le besoin de renforcer les procédures de test, la surveillance et les systèmes de données.