Le développement économique des Premières Nations : le passage obligé de la réconciliation
Radio-Canada
Les Premières Nations et les municipalités du Québec sont rassemblées cette semaine à Gatineau pour une rencontre qui réunit pour la première fois le Sommet pour la réconciliation et le Grand cercle économique. Une occasion de parler de développement, mais aussi de créer des rapprochements, avec comme but ultime d’en arriver à des engagements concrets.
Le but, c’est de stimuler la collaboration et les échanges, précise la mairesse de Gatineau, France Bélisle.
Pour le président de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), Daniel Côté, qui est aussi maire de Gaspé, ce genre de rencontre relève de la plus grande importance.
C’est fondamental d’avoir de saines relations entre municipalités et Premières Nations, dit-il. C’est important parce qu’on partage le territoire. […] Il faut se rapprocher et apprendre à se connaître.
M. Côté se réjouit des relations qu’entretiennent sa ville et la communauté mi’kmaq de Gespeg. Il doit d’ailleurs tenir une présentation avec le chef de cette communauté, Terry Shaw, lors de l’événement jeudi. Nous sommes beaucoup impliqués dans le tourisme, indique-t-il. Gaspé et Gespeg ont notamment collaboré à des projets multimédias qui redéfinissent la vision collective de l’histoire.
[Dans l’un de ces projets], on présente l’arrivée de Jacques Cartier du point de vue des Premières Nations, explique M. Côté.
Ces exemples-là, je voudrais que ça serve à l’ensemble du Québec, dit Daniel Côté. Pour des élus, ce genre d’événement peut être leur immersion [auprès des Premières Nations], estime-t-il. Ils vont peut-être rencontrer le chef [d’une communauté voisine] pour la première fois, ils vont peut-être jaser et souper ensemble, alors que chez eux ils n’auraient pas peut-être fait naturellement. C’est le genre de choses qui sont importantes pour nous éveiller, conclut-il.
Pour le chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador, Ghislain Picard l’heure est aux alliances . Le chef Picard précise que réconciliation et développement sont liés , tout en soulignant que les municipalités ont la responsabilité d’ouvrir les portes.
Pour le ministre des Relations Couronne-Autochtones Marc Miller, la réconciliation n’est pas gratuite.