Le CLD de Rouyn-Noranda espère accélérer la régionalisation de la main-d’œuvre
Radio-Canada
Le Centre local de développement (CLD) de Rouyn-Noranda espère obtenir le statut de « partenaire privilégié » auprès du ministère de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration. Cette reconnaissance lui permettrait d'augmenter son offre de services aux entreprises.
Nous sommes déjà en retard sur la pénurie de main-d'œuvre en matière de solutions. L'immigration économique, c'est long. C'est important de se positionner maintenant et de nous octroyer cette reconnaissance, lance la directrice générale du CLD de Rouyn-Noranda, Mariève Migneault.
À l'heure actuelle, seuls trois organismes détiennent le titre de partenaire privilégié à travers le Québec, soit Québec International, Montréal International et la Société de développement économique de Drummondville.
L'obtention de ce statut rehausserait le financement du CLD et lui permettrait d'augmenter ses services aux entreprises, notamment celles qui désirent recruter à l'étranger.
À l'heure actuelle, nous avons une équipe de trois personnes. Nous aimerions augmenter le nombre de conseillers aux entreprises. Étant une équipe de petite taille, nous devons pour le moment prioriser les dossiers sur lesquels nous travaillons et prioriser les missions de recrutement que nous faisons, illustre Mme Migneault.
Le projet pilote du CLD de Rouyn-Noranda, qui est toujours à un stade embryonnaire, devrait permettre d'accueillir 500 travailleurs étrangers en Abitibi-Témiscamingue sur un horizon de cinq ans.
On voudrait que la somme des initiatives régionales permette d'accueillir au moins 500 travailleurs immigrants en région, ce qui correspond à 1 % du seuil québécois, explique Mariève Migneault.
Le CLD, qui travaille sur son projet depuis mai dernier, espère le lancer le plus tôt possible, sans toutefois préciser d'échéancier.
« Nous travaillons également avec les MRC d'Abitibi, d'Abitibi-Ouest et de Témiscamingue. Nous accompagnons les entreprises de ces quatre territoires dans leurs démarches d'immigration économique. Nous avons réalisé [au cours des dernières années] qu'elles ont besoin d'être accompagnées. C'est un processus complexe. Il peut paraître fastidieux. Nous tentons de le démocratiser afin de le rendre plus simple. »