Le Canadien Pacifique et Kansas City Southern fusionneront le mois prochain
Radio-Canada
Le Chemin de fer Canadien Pacifique a annoncé vendredi qu'elle fusionnerait officiellement avec l'américaine Kansas City Southern le 14 avril, adoptant en même temps un nouveau nom : Canadien Pacifique Kansas City (CPKC).
Le groupe de réglementation ferroviaire des États-Unis, le Surface Transportation Board (STB), a approuvé cette semaine la transaction de 31 milliards $ US qui permettra au CP d'acquérir KCS et de créer le seul réseau ferroviaire à ligne unique reliant le Canada, les États-Unis et le Mexique.
Nos chemins de fer ainsi réunis formeront un réseau à ligne à voie unique sans égal qui reliera trois pays et qui accroîtra instantanément la concurrence dans le secteur ferroviaire nord-américain à une époque où les chaînes d'approvisionnement en ont un besoin criant, a affirmé vendredi dans un communiqué le chef de la direction du CP, Keith Creel, qui dirigera la nouvelle entité.
Le 14 avril était la date la plus proche possible pour conclure l'opération, sur la base de la décision prise mercredi par le STB.
Le directeur financier du CP, Nadeem Velan, continuera d'occuper ce poste au sein de la société fusionnée, dont le siège social sera situé à Calgary et dont l'intégration complète aura lieu au cours des trois prochaines années.
Pour assurer la continuité, le président et chef de la direction de KCS, Pat Ottensmeyer, agira à titre de conseiller de M. Creel jusqu'à la fin de 2023, a précisé le CP.
Le président du STB, Martin Oberman, a indiqué mercredi que le régulateur avait conclu que la fusion était conforme à l'intérêt public. Il a souligné que même si la consolidation de l'industrie ferroviaire avait été une préoccupation au cours des dernières décennies, le CP et KCS étaient en fait les deux plus petits chemins de fer de classe 1 en Amérique du Nord, ce qui réduisait les préoccupations liées à une éventuelle réduction de concurrence.
Peu de routes se chevaucheront dans la fusion, a en outre souligné M. Oberman. La fusion devrait accélérer le temps de transport des marchandises, améliorera l'efficacité et permettra une meilleure concurrence avec les cinq autres grands chemins de fer américains, a-t-il fait valoir.
On s'attend également à ce qu'environ 64 000 chargements de camions par an migrent des autoroutes vers les chemins de fer, ce qui contribuerait à réduire les émissions de gaz à effet de serre.