Le Bloc québécois réclame la fin de la prière à la Chambre des communes
Radio-Canada
Le Bloc québécois doit présenter mardi une motion à la Chambre des communes proposant de remplacer la récitation d’une prière lors de l’ouverture des travaux de la Chambre par un « moment de réflexion ».
Depuis 1877, avant chaque séance, les députés doivent se lever et le président de la Chambre récite une prière à saveur judéo-chrétienne commençant par Dieu tout puissant… et se terminant par Amen. Cette pratique héritée des traditions parlementaires britanniques n'est cependant inscrite au règlement que depuis 1927.
Les bloquistes estiment qu’il serait aujourd’hui plus approprié de remplacer la récitation d’une prière par un moment de réflexion dans la mesure où les députés et les citoyens qu’ils représentent partagent des croyances religieuses et spirituelles diverses.
« L’intention qu’on a est de faire en sorte que ce moment de réflexion soit plus représentatif de l’ensemble des parlementaires, mais aussi de l’ensemble des citoyens du Québec et du Canada. »
La Chambre respecte les croyances et les non-croyances de l'ensemble des parlementaires ainsi que de la population, peut-on lire dans la motion bloquiste qui réclame une modification du règlement de la Chambre.
Les bloquistes font également valoir l'attachement au principe de séparation de la religion et de l'État, à la diversité des opinions et à la liberté de conscience, ainsi que le respect de la laïcité et la neutralité religieuse de l'État et par souci d'inclusion.
C'est un débat qui devra se faire avec toute la délicatesse qu'il commande et dans le respect et c'est d'ailleurs le ton des débats que nous aurons aujourd'hui, je le souhaite [...] c'est essentiel que ça se fasse de cette façon-là, a assuré le député bloquiste de Drummond, Martin Champoux, en point de presse.
Questionné sur la teneur de la motion bloquiste à l’entrée du Conseil des ministres, le premier ministre Justin Trudeau a éludé la question en déclarant que le gouvernement avait actuellement d’autres priorités.
Les gens à travers le pays, ils me parlent du coût de la vie, ils me parlent des enjeux au niveau de la guerre en Ukraine, ils me parlent de l’inflation, ils me parlent des changements climatiques… C’est sur ces grands enjeux qu’on va continuer de se concentrer, a-t-il expliqué.