La police de Winnipeg démantèle un réseau de trafiquants pancanadien
Radio-Canada
Une enquête du Service de police de Winnipeg sur le trafic d’armes à feu a mené à l’arrestation d’une dizaine de personnes et à la saisie de 41 armes et de 165 kg de drogues. Les accusés dans cette affaire viennent du Manitoba, d’Alberta et du Québec.
Devant une table débordant d'articles de contrebande, notamment des mitraillettes, des pistolets et un fusil à quatre canons, l’inspecteur Elton Hall, de l’Unité du crime organisé, a décrit le démantèlement d’un réseau de trafiquants très élaboré et bien isolé, lors d’une conférence de presse, jeudi.
L’enquête baptisée Opération phénix a été lancée en réponse à une augmentation du crime lié aux armes à feu à Winnipeg. Certains des suspects avaient déjà été identifiés lors d’une autre enquête il y a deux ans.
Les deux premiers mois ont été très difficiles, mais, cet été, on a eu quelques coups de chance et on a commencé à rassembler les morceaux, explique l'inspecteur Hall. C’est pendant l’été que les policiers ont aussi découvert que le réseau se livrait au trafic de drogue.
Le Service de police de Winnipeg a alors travaillé avec le Service de police d’Edmonton, la Police provinciale de l'Ontario et la Gendarmerie royale du Canada.
Elle a aussi fait appel au Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosives (ATF), aux États-Unis, à l’Agence des services frontaliers du Canada, à Service correctionnel Canada et au Centre d'analyse des opérations et déclarations financières du Canada.
L'inspecteur Hall a indiqué qu’il n’était pas en mesure de fournir davantage de détails sur le rôle de l’agence frontalière et de l'ATF.
Le trafic des armes avait lieu dans l’est et dans l’ouest du pays, et une bonne partie de ces armes avaient été volées aux États-Unis. Cependant, le réseau n’était pas responsable de leur faire traverser la frontière, selon Elton Hall.
Après le début de l’enquête, 100 % des armes connues ont été saisies avant qu’elles soient trafiquées ou alors qu’elles étaient en transit, assure le policier. Selon lui, l’enquête aurait été un échec si une seule arme était passée entre les mailles du filet.