La pénurie de main-d’œuvre de Cedrico se répercute chez les producteurs de bois
Radio-Canada
Chez Bois d'oeuvre Cedrico, la situation ne s'améliore pas, quatre mois après avoir fermé l'un de ses quarts de travail en raison de la pénurie de main-d'œuvre.
Le manque de personnel est tel que l'entreprise, qui possède des usines à Causapscal et Price, a dû suspendre l'achat de bois auprès des propriétaires de forêt privée pour tout le mois d'octobre, une mesure qui pourrait être prolongée.
Notre cour d'entreposage de bois est complètement remplie, il n'y a plus de place, explique son président, Denis Bérubé. En raison du manque de travailleurs, l'usine n'arrive plus à transformer le bois pour suivre le rythme de sa réception.
Selon le Syndicat des producteurs forestiers du Bas-Saint-Laurent, quelques centaines de propriétaires privés font affaire avec Cedrico, qui est l'un des principaux acheteurs du Bas-Saint-Laurent, avec le Groupe Lebel.
C'est un mois pendant lequel les propriétaires privés ne pourront pas livrer, sans savoir si la situation va se régulariser ou s'ils vont encore avoir 2, 3, 4 autres semaines sans qu'il y ait d'achat, déplore son président, Maurice Veilleux, qui insiste toutefois pour dire qu'il comprend bien la situation difficile dans laquelle se trouve Cedrico.
Cedrico emploie actuellement 220 personnes. Il en faudrait 40, 45 de plus, affirme son président. C'est donc dire que la situation ne s'est pas améliorée depuis le printemps dernier.
Ça fait cinq mois qu'on est deux factions sur trois, on prévoyait d'être revenu à la normale pour le mois d'octobre, on n'a pas réussi. On a eu des embauches, mais aussi des départs à la retraite.