La MRC des Basques craint de perdre 10 % de son territoire
Radio-Canada
Déjà l'une des plus petites en superficie au Québec, la MRC des Basques entend se battre pour conserver dans son giron la municipalité de Saint-Guy.
Les élus des Basques ont demandé à la ministre des Affaires municipales de ne pas donner suite à une éventuelle fusion entre Saint-Guy et la municipalité de Lac-des-Aigles qui est située dans la MRC voisine de Témiscouata.
En plus des 76 habitants, ce sont 144 km2 de forêts et de lacs qui pourraient se retrouver du jour au lendemain dans la MRC de Témiscouata si la fusion se réalise, soit 10 % de l'actuel territoire des Basques.
La MRC des Basques n'a pas les moyens de perdre cette partie de territoire, avance le préfet Bertin Denis qui vante le potentiel acéricole et récréotouristique de Saint-Guy.
À la demande des deux conseils municipaux, une étude pour un regroupement est en cours, en partenariat avec le ministère des Affaires municipales et de l'Habitation (MAMH).
En l'absence du représentant de Saint-Guy, Gilles Roussel, le conseil des maires des Basques a demandé au gouvernement du Québec de ne pas intervenir dans un processus de regroupement menaçant l’intégrité territoriale d’une MRC.
Advenant le cas où le projet de fusion soit accepté par les deux municipalités, le Ministère devra consulter les MRC avant d'approuver ou de rejeter le pacte.
Les élus des Basques sont plutôt d'avis que, pour un tel regroupement, Saint-Guy devrait se tourner vers Saint-Médard ou Sainte-Rita qui sont situées dans les Basques. Une proposition qui serait plus logique, croit Bertin Denis étant donné les nombreuses ententes qui lient déjà entre-elles les municipalités des Basques que ce soit pour le partage des revenus issus des parcs éoliens ou pour la gestion des matières résiduelles.
Il va falloir tout renégocier et ça ne nous tente pas d'embarquer là-dedans, poursuit Bertin Denis.
