
La mobilisation citoyenne reprend pour protéger les terres de Rabaska
Radio-Canada
Quelques dizaines de personnes se sont mobilisées à Lévis dimanche, en bordure des terres du défunt projet de terminal méthanier Rabaska, pour réclamer leur protection.
La randonnée de 9 km avait pour objectif de parcourir des terres du secteur de Lévis-Est et d'attirer l'attention sur le fait qu'elles ne sont plus sur un territoire de zonage agricole. Le collectif Sauvetage du patrimoine agricole à Lévis et Beaumont souhaite que l'agriculture soit au cœur de leur exploitation, bien qu'elles aient été exclues de la zone agricole provinciale en 2007.
C'est le moment parce que l'achat par le Port de Québec n'est pas réalisé encore, rappelle Pierre-Paul Sénéchal, président du Groupe d'initiatives et de recherches appliquées au milieu (GIRAM).
En effet, depuis la mort du projet de port méthanier de Rabaska, au début des années 2000, d'autres projets industrialo-portuaires pourraient voir le jour près de ces terres qui sont dans la mire du Port de Québec pour son expansion à long terme. La mobilisation citoyenne pour bloquer le projet avait été imposante à l'époque; le Collectif souhaite réussir à refaire la même chose cette fois-ci.
Pierre-Paul Sénéchal explique que le groupe intervient avant la signature, comme l'a fait le maire de Lévis.
Au début du mois de juin, Gilles Lehouillier a annoncé que la Ville envisage d'exproprier la Société en commandite Rabaska et de prendre possession de certains de ses terrains du secteur de Lévis-Est qui sont dans la mire du Port de Québec.
Ces terres sont à préserver, selon le collectif, puisqu'elles sont très fertiles pour la production maraîchère. Valérie Cayouette-Guilloteau, du collectif Sauvetage, rappelle que ces terres sont juste en face de l'île d'Orléans. On est dans les premières terres cultivées au Québec, il y a plus de 350 ans. Ce sont des terres agricoles riches. L'Union des producteurs agricoles le dit aussi et le revendique. On est dans de la tourbière, des milieux forestiers, acéricoles, des plantes indigènes qui sont menacées. C'est un milieu qui est habité.
Le GIRAM abonde dans ce sens en ramenant à avant la question de la qualité de vie citoyenne.
Une pétition soutenue par le député Sol Zanetti a été lancée sur le site de l'Assemblée nationale et le collectif affirme que d'autres activités du genre seront organisées cet été pour mobiliser davantage de personnes de la région à se faire entendre pour protéger ces terres.
