La ministre Petitpas Taylor veut lutter contre « le déclin du français »
Radio-Canada
La nouvelle ministre des Langues officielles, Ginette Petitpas Taylor s’y engage : elle présentera un projet de modernisation de la Loi sur les langues officielles dans les 100 premiers jours du nouveau gouvernement. Une loi qui doit permettre de « promouvoir la langue française et de protéger les acquis ».
Pour moi, la question de la modernisation de la Loi sur les langues officielles est une priorité absolue. C’est d'un dossier que je suis de près. Nous avons été très clairs, nous allons redéposer le projet de loi d'ici les premiers 100 jours. [...] C'est ma priorité et le premier ministre me l'a dit clairement : c'est sa priorité aussi, assure la nouvelle ministre des Langues officielles, également ministre responsable de l’Agence de promotion économique du Canada atlantique, Ginette Petitpas Taylor, en entrevue avec Radio-Canada.
Le 26 octobre dernier, elle a succédé à Mélanie Joly qui, pendant six ans, a été responsable du dossier.
La ministre Joly a fait un travail exceptionnel, souligne-t-elle. J'ai bien hâte de continuer [ce qu’elle] a fait durant les derniers six ans.
Quand j'ai rencontré le premier ministre et qu’il m’a demandé de prendre ce ministère, j'étais bien contente. [...] Étant une Acadienne qui vit dans un milieu linguistique minoritaire, j'ai hâte d’entreprendre ce défi.
L’ancienne ministre de la Santé estime que le français est en déclin au Canada.
C’est une grande partie de mon mandat de m'assurer qu'on va promouvoir et protéger la langue française, protéger nos acquis. Et puis aussi, qu’on va s'assurer d’avoir plus d'outils disponibles pour les gens, de pouvoir accéder à des services francophones, des études [en français], pour s'assurer qu'on peut vraiment changer la situation [...] et qu’on va voir une hausse de la francophonie au Canada.
Originaire de la seule province officiellement bilingue au Canada, elle se dit bien au fait des défis rencontrés par les francophones vivant en situation minoritaire, notamment au Nouveau-Brunswick.
Toute la question d'avoir accès à des services n'est pas toujours évidente, dit-elle, prenant l’exemple des services de garderie.