La menace militaire en Ukraine est réelle, insiste Mélanie Joly
Radio-Canada
De passage à Tout le monde en parle dimanche, la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly a qualifié les tensions entre Kiev et Moscou de « plus grosse menace militaire depuis la Deuxième Guerre mondiale ».
Le Canada est très inquiet de la menace, a affirmé la ministre Joly –qui était en Ukraine la semaine dernière – ajoutant qu’il s’agit d’une priorité pour l’Organisation du traité de l'Atlantique nordOTAN. Nous sommes impliqués dans des pourparlers diplomatiques avec les alliés, dans la tradition de la diplomatie canadienne, a dit la ministre.
Le Canada va opter pour la diplomatie et la dissuasion, a indiqué Mme Joly. On doit s’impliquer dans la stabilité mondiale, et la situation en Ukraine est préoccupante, puisque ce pays est la frontière de l’Europe.
Mme Joly a mentionné des sanctions sévères contre la Russie en cas d’attaque contre l’Ukraine. On se coordonne avec tous nos alliés, on est organisés, on est prêts, soulevant au passage des sanctions économiques très sévères.
Le Canada va aussi faire passer son contingent de militaires impliqués dans la mission Unifier de 200 à 400 soldats. Ceux-ci ne seront toutefois pas engagés dans une mission de combat, à la demande de l’Ukraine, a rappelé Mme Joly.
Le prêt de 120 millions de dollars qui a été consenti à l’Ukraine est une autre façon d’aider ce pays, a confirmé Mme Joly. Ce prêt est venu d’une demande du président Zelensky lui-même, a-t-elle déclaré, puisque le pays a besoin d’investissements et doit faire face à la dévaluation de sa monnaie.
Que se passera-t-il en cas d’attaque de la Russie? On ne veut pas aller en guerre, a insisté Mme Joly. Si elle a parlé avec son homologue russe, elle croit que la volonté de la Russie est de provoquer des dissensions au sein de l’Organisation du traité de l'Atlantique nordOTAN. Le rôle du Canada est d’unir, selon la ministre Joly.
Elle a aussi rappelé que si l’Europe dépend en bonne partie du gaz russe, celui-ci est une source de revenus pour la Russie : l’Organisation du traité de l'Atlantique nordOTAN et l’Europe [ont donc] le gros bout du bâton, croit-elle.
Mais la sécurité de l’Ukraine est la sécurité de l’Europe, a affirmé Mme Joly.