La filière éolienne a maintenant l’écoute attentive de Québec
Radio-Canada
Manque d'énergie anticipé dès 2027, demande d'électricité à la hausse, faible coût de la filière : le contexte est maintenant très favorable au développement de l'éolien, selon le ministre des Ressources naturelles et de l’Énergie, Jonatan Julien.
Après avoir boudé le secteur jusqu'en 2020, le ministre Julien explique ce revirement de situation par la hausse de la demande industrielle et par l’effervescence [du secteur] de l’énergie renouvelable du Québec.
Il cite aussi les coûts de production relativement faibles, à environ 5 cents le kilowattheure (kWh), et la demande vigoureuse. Il n’est d’ailleurs plus question de surplus chez Hydro-Québec : les rapports d'approvisionnement de la société d’État anticipent maintenant un manque d’énergie en 2027.
Par ailleurs, l’entreprise a conclu, l’été dernier, un gros contrat pour fournir de l’électricité à l’État de New York et pour alimenter plus d’un million de foyers américains à compter de 2025.
Les besoins sont là et l'énergie éolienne est hyper-efficiente en matière de coûts. Et on comprend bien qu'en Gaspésie, l'écosystème est favorable, explique le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Jonatan Julien.
« Maintenant que les besoins sont clairement définis depuis 2020, c’est certain qu’on va favoriser le développement de l’énergie éolienne. »
Ce changement de ton de Québec a été un soulagement pour l’Association québécoise de la production d'énergie renouvelable (AQPER), notamment lorsque François Legault a annoncé que le gouvernement soutiendra le projet Apuiat, sur la Côte-Nord.
On a senti que le vent avait tourné quant à l’évaluation du potentiel éolien pour satisfaire les niveaux d’approvisionnement. Au même moment, on a senti un changement de ton profond du côté d’Hydro-Québec, porté par la voix de [la nouvelle PDG] Sophie Brochu, explique le président-directeur général de l'Association québécoise des producteurs d’énergie renouvelableAQPER, Gabriel Durany.
Michel Lagacé, président de la Régie intermunicipale de l'énergie du Bas-Saint-Laurent, souligne aussi que la Coalition avenir QuébecCAQ avait un rattrapage à faire au sujet de l'éolien.