La Banque du Canada maintient son taux directeur à 4,5 %
Radio-Canada
Après avoir augmenté son taux directeur à huit reprises depuis un an pour tenter de ralentir l'inflation, la banque centrale accorde une pause aux contribuables canadiens en maintenant son taux à 4,5 %.
Précisant que la croissance économique a été nulle au quatrième trimestre de 2022, la Banque du Canada souligne que la consommation, les dépenses publiques et les exportations nettes sont néanmoins toujours en hausse au Canada.
À l’échelle du globe, l’évolution de l’économie a été généralement conforme aux perspectives présentées dans le Rapport sur la politique monétaire (RPM) de janvier, note le Conseil de direction de l'institution. La croissance mondiale continue de ralentir, et l’inflation – bien qu’encore trop élevée – est en train de diminuer en raison principalement des prix plus bas de l’énergie.
La dernière augmentation du taux directeur de la Banque du Canada a eu lieu le 25 janvier. L'augmentation de 0,25 point de pourcentage avait alors fait passer le taux directeur à 4,5 %.
Ces augmentations répétées visent à contrôler l'inflation en faisant augmenter le coût du crédit pour les consommateurs et les entreprises. Après avoir atteint un sommet de 8,1 % sur une base annuelle en juin 2022, l'inflation mesurée sur une base annuelle était de 5,9 % en janvier.
Malgré une amélioration notable, la flambée des prix reste largement au-dessus de la fourchette de 2 % à 3 % que vise la Banque du Canada.
Mais, confiante dans l'atteinte de ses objectifs, la Banque maintient le cap.
« Dans l’ensemble, les plus récentes données concordent encore avec l’attente de la Banque voulant que l’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation descende pour avoisiner 3 % au milieu de l’année. »
Compte tenu de la faible croissance attendue dans les prochains trimestres, les pressions sur les marchés de produits et du travail devraient s’alléger, prévoit l'institution. Cela devrait modérer la croissance des salaires et aussi accroître les pressions concurrentielles, rendant plus difficile pour les entreprises de répercuter leurs hausses de coûts sur les prix à la consommation.