La Banque du Canada cible la productivité des entreprises pour atténuer l’inflation
Radio-Canada
Le gouverneur de la Banque du Canada prévient que des hausses de taux d'intérêt s'en viennent, mais que les entreprises devront aussi augmenter leur productivité pour aider à limiter les hausses de prix à long terme.
Dans le texte préparé d'un discours pour un événement virtuel de la Chambre de commerce du Canada, Tiff Macklem a affirmé que les entreprises auraient un rôle important à jouer en augmentant leurs investissements dans la productivité des travailleurs, afin de créer une croissance non inflationniste.
L'augmentation de la productivité est une condition essentielle à l'expansion non inflationniste de l'économie et à l'amélioration du niveau de vie. À l'heure où l'inflation dépasse déjà largement la cible, cette croissance est plus essentielle que jamais.
Selon lui, stimuler la productivité du travail, qui mesure la production dans un intervalle précis, est nécessaire pour que la progression des salaires ne soit pas accompagnée de hausses des coûts unitaires de main-d'œuvre.
Plus la productivité est élevée, plus les entreprises peuvent payer des salaires élevés, a-t-il affirmé.
Les investissements des entreprises du Canada sont à la traîne de ceux des entreprises américaines depuis longtemps, y compris dans certains secteurs comme les technologies de l'information et des communications, qui jouent un rôle important dans la croissance de la productivité.
Certains signes laissent cependant entrevoir une hausse des dépenses. La plus récente enquête de la banque centrale sur les perspectives des entreprises montre que 62 % d'entre elles prévoient dépenser davantage en machines et en matériel au cours de l'année à venir que l'année dernière, ce qui représente la plus forte proportion à ce chapitre depuis que la banque a commencé à mener cette enquête, en 1999.
Selon les indications, les investissements des entreprises augmenteront plus rapidement au Canada qu'aux États-Unis – à condition que les entreprises aillent de l'avant avec ces dépenses, a indiqué M. Macklem.
« Il est impératif que les entreprises canadiennes concrétisent leurs projets d'investissement, sans quoi elles risquent de perdre du terrain au profit de leurs concurrentes américaines. »