La Banque du Canada devrait relever son taux directeur de 0,75 % mercredi
Radio-Canada
Les économistes prédisent que la Banque du Canada augmentera son taux d'intérêt directeur de trois quarts de point de pourcentage mercredi, au moment où l'inflation s'emballe à l'échelle mondiale.
Au Canada, l'inflation a atteint en 39 ans un sommet de 7,7 % en mai, bien au-dessus du taux cible de 2 % que les banques centrales visent habituellement.
La Banque du Canada a relevé son taux directeur d'un demi-point de pourcentage le 1er juin, le portant à 1,5 %. Depuis lors, elle a signalé une volonté d'aller dans une direction plus combative.
Le gouverneur de la Banque du Canada avait indiqué lors d'une conférence de presse le 9 juin que d'autres mesures devraient peut-être être prises pour que le taux directeur atteigne la cible souhaitée.
La plupart des économistes prévoient désormais une hausse des taux de trois quarts de point de pourcentage, suivant ainsi l'exemple de la Réserve fédérale américaine, qui a relevé son taux directeur d'autant le mois dernier.
« Avec l'économie essentiellement au plein emploi, les salaires qui commencent à bouger de manière significative et l'inflation globale sur le point d'atteindre les 8 % dans le rapport de l'indice des prix à la consommation de ce mois-ci, la tâche de la Banque du Canada est évidente lors de la décision de la semaine prochaine. »
Le C.D. Howe Institute Monetary Policy Council, un groupe d'économistes qui évaluent la politique monétaire de la Banque du Canada, a également appelé la banque à relever son taux directeur de trois quarts de point de pourcentage.
Cependant, l'inflation élevée est loin d'être un phénomène uniquement canadien. Aux États-Unis, elle a atteint un niveau record de 8,6 % en mai, alors qu'elle s'est établie à 9,1 % au Royaume-Uni, le taux le plus élevé parmi les pays du G7.
La Banque du Canada a circonscrit des facteurs tant nationaux qu'internationaux qui mènent à une flambée de l'inflation. Sur le plan intérieur, la banque affirme qu'il existe une demande excédentaire dans l'économie, tandis qu'à l'échelle mondiale, les problèmes de chaînes d'approvisionnement et la guerre en Ukraine continuent d'exercer une pression à la hausse sur les prix.