La banque Barclays cessera de financer l’exploitation des sables bitumineux
Radio-Canada
La banque britannique Barclays durcit sa politique envers les sables bitumineux et cessera de financer toutes les entreprises d’exploration et de production de ce bitume ainsi que les projets d’oléoducs servant à transporter ce pétrole à partir de juillet.
Auparavant, l’institution financière exigeait des pétrolières d’avoir une politique claire et mesurable de réduction de l’intensité de leurs émissions de gaz à effet de serre.
L’organisme militant ShareAction qui avait lancé une campagne de pression auprès des investisseurs de la banque depuis plusieurs années s’est dit déçu par ce pas tout en le qualifiant d’encourageant.
La politique [de financement] de la fracturation hydraulique de la banque demeure inchangée et il n’y a aucune mention des nouveaux projets de pétrole et de gaz, a indiqué la responsable du programme bancaire à ShareAction, Jeanne Martin.
L’organisme souhaite que la banque cesse le financement de tous les nouveaux projets de pétrole et de gaz naturel comme l'a annoncé la banque HSBC en décembre.
Selon le site Internet Banking on Climate Chaos mis en place par des organismes environnementaux tels que Rainforest Action Network et Sierra Club, Barclays était, en 2021, à la septième place du palmarès des banques qui financent les sables bitumineux.
Cette année-là, elle avait fourni 4,32 milliards de dollars américains à cette industrie, bien loin derrière plus de 27 milliards de dollars américains financés par les banques canadiennes TD et RBC.
Barclays promet aussi de réduire le financement des entreprises d’électricité produite à partir du charbon, basées en Union européenne et dans les pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) d’ici 2030.