L’urgence de Maisonneuve-Rosemont est fermée cette nuit, sauf pour les cas instables
Radio-Canada
Le CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal recommande à la population d’éviter l’urgence de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, où une centaine d’infirmières menacent de démissionner en raison d’une grave pénurie de personnel, de 23 h lundi soir à 7 h mardi matin.
Les patients déjà admis seront traités. De plus, ceux qui arriveront par ambulance et qui seront considérés comme étant instables seront admis, a précisé le CIUSSS dans un communiqué. Sinon, les patients ambulatoires ne pourront pas être pris en charge cette nuit.
Les autres ambulances seront redirigées durant la période de fermeture vers d’autres établissements de la région du Grand Montréal, ajoute le CIUSSS, qui rappelle que les personnes dont la situation n’est pas urgente peuvent consulter leur médecin de famille ou leur pharmacien, un médecin dans une clinique sans rendez-vous ou encore, communiquer avec la ligne Info-Santé au 8-1-1.
Le ministre de la Santé du Québec, Christian Dubé, a quant à lui fait une déclaration sur Twitter.
« J’ai rencontré le PDG du CIUSSS ce soir qui a eu des discussions avec les infirmières. La situation aux urgences de HMR est intenable présentement, j’en suis conscient. Notre priorité est de nous assurer de la sécurité de tous les patients. C’est pourquoi on a pris la décision difficile de limiter les activités aux urgences pour cette nuit. Nous ferons le point sur la situation demain. »
La fermeture partielle de l'urgence de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont survient après une soirée mouvementée marquée par un sit-in d’infirmières visant à marquer leur refus d’un plan de contingence décidé par la direction de l’établissement.
Dans une pétition signée vendredi et consultée par Radio-Canada, l’équipe d’infirmières et d’infirmières auxiliaires de l’urgence de l’hôpital avait exigé la démission immédiate de leur cheffe d’unité [...] sans quoi elle s’engageait à démissionner en bloc. Environ 90 % des 110 travailleuses de l’équipe ont signé la pétition.
Ces professionnelles dénoncent depuis longtemps les heures supplémentaires obligatoires imposées en raison du manque d’infirmières.
Je vais rentrer à rouler pour deux trois infirmières et je ne serai pas sortie avant 8 h demain matin. Parce que cette nuit, le problème c’est qu’on est à découvert de huit infirmières, a expliqué Annie Bourgeois.