L’Université de la Colombie-Britannique acquiert un rare livre de Shakespeare
Radio-Canada
L'Université de la Colombie-Britannique (UBC) a ajouté un livre d’une grande valeur à sa bibliothèque : une première édition des œuvres de Shakespeare, le Premier folio. L'ouvrage fait l'objet d'une exposition au Musée des Beaux-Arts de Vancouver intitulée Pour tous les temps : le Premier folio de Shakespeare.
Publié en 1623, le Premier folio est l’un des livres anciens les plus convoités au monde. Il en existe seulement 235 copies, principalement en Angleterre et aux États-Unis, d’après un communiqué de l’Université. Ces exemplaires sont rarement mis en vente et il n’en existait qu’un au Canada jusqu’ici.
Les objets culturels sont mal répandus et se retrouvent dans des régions du monde loin de Vancouver. Le seul autre exemplaire au Canada est à l’Université de Toronto, explique Gregory Mackie, professeur associé de l’UBC,UBC, qui s’occupe des collections de livres rares et anciens de la bibliothèque de l’université.
Déjà en 2020, l’Université de la Colombie-BritanniqueUBC a tenté d’acheter une copie du livre, qui était vendue aux enchères. Le prix final de 9,9 millions de dollars américains était toutefois bien au-delà de son budget.
L’Université de la Colombie-BritanniqueUBC n’a pas voulu révéler combien son Premier folio lui a coûté, mais concède que son prix dépasse plusieurs millions de dollars. Cet achat a été rendu possible grâce à une centaine de donateurs et au ministère du Patrimoine canadien.
Publiés il y a 400 ans, ces folios sont de rares vestiges des œuvres de Shakespeare puisqu’aucun manuscrit du barde n’a survécu. Dans cette publication de 900 pages, on retrouve 36 des 38 pièces de Shakespeare, dont 18 publiées qui y étaient publiées pour la première fois.
Il y a quelque chose de spécial à voir, à toucher et à être en présence de cette édition des pièces de Shakespeare, lance Gregory Mackie.
Au-delà du prestige, la bibliothèque de l’Université de la Colombie-BritanniqueUBC a également voulu offrir un accès public à une œuvre qui influence encore tant de créateurs. Voilà pourquoi elle a lancé un partenariat avec le Musée des Beaux-Arts de Vancouver pour présenter l’exposition.
C’est pas seulement un vieux livre, c’est les idées, c'est comme une clef de notre culture, indique Anthony Kiendl, directeur général du Musée des beaux-arts de Vancouver.