L’opposition veut l’assurance que le SPVM ne fermera aucun autre poste de quartier
Radio-Canada
Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) aurait tenté de convaincre le comité exécutif il y a deux ans de procéder à la fusion de huit postes de quartier (PDQ), a révélé lundi après-midi l'opposition officielle à l'Hôtel de Ville, qui réclame l'assurance que la réforme que prépare son directeur Sylvain Caron ne se matérialisera pas.
Ce scénario a été soumis aux élus en mars 2020, selon Ensemble Montréal. Il prévoyait la fusion des Postes de quartierPDQ de Pierrefonds (3) et Dollard-des-Ormeaux (4); Ahuntsic (27) et Cartierville (10); Anjou (46) et Saint-Léonard (42); ainsi que Rivière-des-Prairies (45) et Pointe-aux-Trembles (49).
L'administration Plante répond toutefois que ces hypothèses n'ont pas été entérinées et que, comme l'a spécifié la mairesse la semaine dernière, aucune fermeture de postes de quartier n'est prévue pour l'instant.
Mme Plante attend néanmoins les propositions officielles du directeur Caron, qui a fait part de ses intentions il y a trois semaines lors de l'étude publique du budget 2022 et du programme décennal d'immobilisations (PDI) 2022-2031 de la Ville de Montréal devant la Commission sur les finances et l’administration.
On va attendre qu'on nous présente quelque chose en bonne et due forme, a-t-elle répliqué, lundi, lors d'une assemblée ordinaire du conseil municipal. On va prendre le temps de voir ce qui nous est présenté [et] nous pourrons en disposer en consultant la population en temps et lieu.
Responsable de la sécurité publique au comité exécutif, Alain Vaillancourt a rappelé qu'il y avait déjà un moratoire en place, voté à l'unanimité du conseil municipal le 14 décembre dernier. Nous l'avons respecté [et] nous allons le respecter encore, a-t-il déclaré. Il ne faut pas chercher de problème où il n'y en a pas.
N'empêche, le maire d'Anjou, Luis Miranda, craint la fusion du Poste de quartierPDQ de son arrondissement avec celui de Saint-Léonard, plus à l'ouest. ll souligne qu'avant l'arrivée des postes de quartier en 1995, Anjou était mal desservi par la police. Du temps qu'on était avec Saint-Léonard, c'est clair qu'Anjou n'avait pas de couverture, dit-il.
Selon lui, l'administration devrait dire à M. Caron en partant : "M. Caron, il n'en est pas question, n'y pensez même pas, ne perdez pas de temps, ne perdez pas d'énergie, ne faites pas de présentation".
« Je pense que l'administration a l'obligation de dire à la direction du SPVM : "Il n'en est pas question. Ne travaillez pas sur ça." Les Montréalais ne veulent pas de fusions; [ils] veulent garder les services pour lesquels ils paient. »