L’opération de retrait d’obus dans le lac Saint-Pierre en mode ralenti
Radio-Canada
L'enlèvement des obus du Lac Saint-Pierre ne se déroule pas au rythme prévu depuis deux ans, ce qui suscite du mécontentement chez des élus du Centre-du-Québec.
L’entreprise qui était responsable du nettoyage depuis les débuts de l'opération en 2006, Mine EOD, a perdu le contrat en 2021. La firme Sanexen de Montréal a remporté le plus récent appel d’offres.
Son bilan est moins reluisant que Mine EOC. En 2021, aucun obus n'a été retiré par la nouvelle entreprise et elle en a pêché un peu plus de 400 en 2022, alors que la firme précédente en avait retiré près de 900 en 2020.
L'appel d'offres du ministère de la Défense nationale demandait pourtant l'enlèvement de 1550 obus par année. Le contrat s’élevait à 2,6 millions de dollars en 2022.
Le ministère de la Défense nationale du Canada n’a pas souhaité nous accorder une entrevue à ce sujet, mais dans une réponse écrite admet que le nombre de projectiles retirés est inférieur à celui attendu.
La valeur du contrat de la Défense nationale avec Sanexen pour 2022 était de 2,6 millions de dollars et des évaluations sont en cours au gouvernement pour déterminer si une prolongation sera accordée.
Ottawa souligne que Sanexen, dont c'est le premier contrat du genre avec la Défense nationale, avait besoin de plus de temps pour remplir les conditions requises au contrat. L’entrepreneur sous contrat en 2021 était un nouvel entrepreneur, et les délais nécessaires à produire les documents exigés ont empêché la réalisation des travaux, peut-on lire.
Le ministère de la Défense a aussi reçu connu un mois en retard dans ses démarches en 2022. Le MDN est responsable d’obtenir les permis et autorisations environnementales chaque année avant le début des travaux, souligne Ottawa.
Le député fédéral Bécancour—Nicolet—Saurel Louis Plamondon craint que les travaux ne se terminent pas en 2030, comme prévu, et que les coûts augmentent.