
L’intelligence artificielle pour prévenir l’obésité
Le Journal de Montréal
Une jeune entreprise de Québec spécialisée dans l’intelligence artificielle est à la recherche de 300 sujets pour participer à un projet pilote sur la nutrition et la gestion du poids, en utilisant sa plateforme de jumeaux numériques.
BioTwin a été retenue par la multinationale Novo Nordisk dans le cadre d’un appel à projets pour développer un outil technologique afin de détecter les signes précurseurs et prédire l’obésité.
Ce projet pilote permettra de suivre les habitudes alimentaires, l’exercice et l’activité physique ainsi que la perception du stress lié à la gestion du poids des participants qui recevront une trousse de démarrage comprenant un bracelet biométrique et une balance à bio-impédance (celle-ci mesure notamment la quantité d’eau, de graisse et de muscles dans le corps NDLR).
Jumeau numérique
Sur une base régulière, les sujets devront fournir un échantillon de sang, de salive et d’urine. Ces données, traitées de façon anonyme, serviront à bâtir un jumeau numérique personnalisé pour chaque participant qui servira à des fins de recherche.
« Notre technologie ne sert pas directement l’utilisateur. Elle sert plutôt le professionnel de la santé. Nous, on donne des outils à une nutritionniste ou à un médecin qui, lui, va être capable d’avoir de l’information qui n’existe pas présentement », a expliqué Louis-Philippe Noël, cofondateur et directeur général chez BioTwin.
Selon leur profil, les participants pourront recevoir des conseils nutritionnels personnalisés. Pour réaliser ce volet, l’entreprise collabore avec Andréanne Martin, diététiste-nutritionniste, et son équipe, qui s’occuperont des interactions avec les participants, en plus de diriger le suivi des habitudes alimentaires.
Le fonctionnement
« BioTwin fait des corrélations, elle ne fait pas de causalités. [...] La technologie de BioTwin permet de voir ce que les nutritionnistes ne voient pas, ce que les médecins ne voient pas. On se concentre sur des biomarqueurs qui n’ont pas encore été identifiés. On arrive à dire à quelqu’un où il se situe entre un athlète olympique et une personne obèse et quels facteurs vont l’affecter à partir de sa biologie, à lui. »
