L’hommage de l’itinérante inuite décédée pointe le manque d’aide
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La cérémonie pour la mort d’une itinérante inuite issue de Salluit au Nunavik, Elisapie Pootoogook, qui a réuni une centaine de personnes lundi 22 novembre en après-midi au square Cabot, a soulevé de nombreux enjeux sur l’itinérance autochtone à Montréal. Des représentants d’organismes pour les itinérants, des membres de communautés autochtones du Québec ainsi que des connaissances d’Elisapie Pootoogook ont pris la parole pour témoigner du besoin de venir en aide aux itinérants autochtones.
« J’ai le cœur brisé. », pouvait-on entendre dans la foule réunie pour rendre un dernier hommage à Elisapie Pootoogook. Cette itinérante inuite a été retrouvée morte dans un chantier de construction de condominiums de luxe sur l’ancien site de l’Hôpital de Montréal pour enfants, près du square Cabot, le 13 novembre dernier. Ce jour-là, elle n’avait pu passer la nuit dans un refuge, faute de place pour l’accueillir.
Plusieurs dizaines de personnes s’étaient rassemblées, fleurs à la main, devant l’estrade installée pour l’occasion au square Cabot. L’hommage était mené par la directrice du foyer pour femmes autochtones de Montréal, Nakuset, et le directeur de Résilience Montréal, David Chapman.
Parmi les représentants de communautés autochtones, étaient présent le chef régional de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL), Ghislain Picard, et d’intervenants de la Société Makivik, une organisation inuite du Grand Nord du Québec.
Ces derniers ont lancé un appel au gouvernement pour venir en aide aux itinérants autochtones de Montréal, alors que l’absence de la mairesse Valérie Plante a été vivement soulignée.
« Ça serait une belle opportunité pour la Ville de Montréal de se démarquer des autres grandes villes à travers le pays, et de se doter d’une politique pour les personnes en situation d’itinérance. », a déclaré Ghislain Picard.
La suite de la cérémonie a été marquée par les témoignages de personnes qui connaissaient Elisapie Pootoogook, et par une chanson de la chanteuse inuite, Elisapie Isaac.