L’affaire est « Quetchup » en Estrie!
Radio-Canada
L'entreprise saguenéenne Canada Sauce, à l'origine du tout premier ketchup 100 % québécois, veut s'établir en Estrie. En plus de son usine au Saguenay, le fabricant du « Quetchup » souhaite construire une usine dans les Cantons-de-l'Est.
Lancé en mai dernier, on peut maintenant trouver ce ketchup fait de tomates québécoises partout au Québec.
Plusieurs facteurs expliquent le choix de l'Estrie comme lieu d'expansion selon le président de Canada Sauce, Simon-Pierre Murdock. D'abord, il était important d'obtenir l'acceptabilité sociale de la municipalité, car c'est un projet majeur qui va demander beaucoup d'utilisation d'eau, de gestion de compost et beaucoup d'employés, explique-t-il. Ensuite, l'entrepreneur affirme que plusieurs producteurs souhaiteraient alimenter la nouvelle usine en tomates fraîches.
Outre la production en usine, Simon-Pierre Murdock souhaite aussi cultiver des tomates des champs, même si cela fait des décennies que celles-ci ne sont plus cultivées au Québec. Malgré les hivers rudes, le climat serait propice à cette variété selon lui.
« On veut relancer l'industrie de la tomate au Québec et redevenir un pilier international! »
Il semble que la production de ketchup au Québec réponde à un réel besoin de plusieurs maraîchers. Depuis que j'ai lancé le projet Quetchup, beaucoup de producteurs m'ont appelé, qui ont des problématiques de surplus de production. On voit beaucoup de projets de serre industriels démarrer, de 5 à 10 acres, mais le marché n'est pas toujours prêt à recevoir tous ces légumes-là, affirme l'entrepreneur, enthousiaste.
« Juste cette semaine, on a récupéré dix tonnes de tomates qui seraient allées aux poubelles! »
Simon-Pierre Murdock indique que la concurrence joue déjà du coude dans les épiceries, mais son entreprise fait le pari que les consommateurs sont prêts à payer pour des ingrédients du Québec.
Dans cinq ou dix ans, le profit sur les ventes va nous permettre d'acheter de l'équipement de volume. Tout ce qui nous manque, c'est du volume. Clairement on veut aller rivaliser avec Heinz et French sur les étalages, conclut-il.