Industrie laitière : l’accès au marché canadien frustre toujours les Américains
Radio-Canada
Au terme de son passage à Ottawa cette semaine, la représentante américaine au Commerce, Katherine Tai, a réaffirmé dimanche au micro de Rosemary Barton Live que l'accès au marché laitier du Canada reste une « source de grande frustration ».
Selon la représentante américaine, les produits laitiers et la gestion de l'offre demeurent un point de discorde entre les économies canadienne et américaine.
Dans l'accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM), l'accès à l'industrie laitière canadienne est considéré comme une victoire par les Américains. Or, l'interprétation des dispositions de l'accord par le Canada a été contestée par la représentante américaine.
Un groupe spécial de règlement des différends a conclu en janvier que le Canada ne tenait pas ses promesses dans le cadre de l'accord, et les Américains ont crié victoire.
Le Canada a proposé un nouveau système de répartition des importations, mais il a été critiqué par les producteurs américains.
La représentante Tai a déclaré à l'émission de Rosemary Barton que l'amélioration de l'accès au marché n'a pas été réalisée, ce qui a été une source de grande frustration pour les producteurs laitiers américains et les représentants élus qui ont soutenu l'ACEUM, en partie à cause des dispositions relatives aux produits laitiers.
Jeudi dernier, lors d'une conférence de presse de la secrétaire Katherine Tai et de la ministre du Commerce Mary Ng, cette dernière avait été interrogée sur le différend concernant les produits laitiers. La ministre avait répondu que le Canada mettra certainement en œuvre les conclusions du rapport du groupe spécial.
Mais elle avait également souligné que le gouvernement fédéral sait à quel point cette question est importante pour nos agriculteurs, pour l'industrie et pour les travailleurs qu'ils emploient.
Bien sûr, dans une relation aussi importante que celle qui existe entre le Canada et les États-Unis, il y aura des problèmes. La question est vraiment de savoir comment nous allons travailler sur ces questions, avait déclaré la ministre Ng.