Immigration : Québec veut accélérer la reconnaissance des compétences
Radio-Canada
Québec va soutenir financièrement les immigrants professionnels qui ont besoin de suivre une formation de soutien. L'aide pourrait atteindre jusqu'à 500 $ par semaine pour les professionnels qui suivent la formation à temps plein.
Le ministre du Travail, Jean Boulet, en a fait l'annonce, mardi, lors du dévoilement d'un nouveau plan de 130 millions de dollars sur deux ans pour accélérer et faciliter la reconnaissance des compétences des immigrants professionnels.
Avec ce plan, les professionnels immigrants seront mieux accompagnés de la sélection jusqu'à l'intégration dans la reconnaissance de leurs compétences, affirme le ministre. Il a donné l'exemple d'une infirmière qui voudrait faire reconnaître ses compétences.
Elle va bénéficier de formations d'appoint beaucoup plus flexibles. Il va y en avoir beaucoup plus. Elle va aussi bénéficier d'une aide financière de 500 $ par semaine. Elle va aussi profiter d'avoir un permis restrictif qui pourrait lui permettre de faire son travail sous certaines conditions ou de faire un travail qui est connexe à sa formation.
Présente aux côtés du ministre, Gyslaine Desrosiers, présidente du Conseil interprofessionnel du Québec, a mentionné que le taux de décrochage était de 34 % parmi les immigrants souhaitant faire reconnaître leurs compétences. Collectivement, on peut et on doit faire mieux.
Le plan fait partie d'une offensive de plus 2,9 milliards de dollars pour contrer la pénurie de main-d'œuvre, annoncée dans la mise à jour économique de novembre.
Québec espère former, requalifier et attirer près de 170 000 travailleurs dans cinq secteurs ciblés : la santé et les services sociaux, l'éducation, les services de garde éducatifs à l'enfance, le génie et les technologies de l'information ainsi que la construction.
La décision de se concentrer sur les services essentiels et les secteurs stratégiques a fait des mécontents parmi les entreprises qui se sentent oubliées par cette intervention.
Avec le plan de reconnaissance des compétences, 12 métiers sont ciblés dans les services essentiels et les secteurs stratégiques, comme le génie et la construction. On va y aller selon nos besoins, a défendu M. Boulet en conférence de presse. Il faut établir des priorités.