Grand cercle économique des peuples autochtones : « Il faut passer à l’action »
Radio-Canada
Le Grand cercle économique des peuples autochtones et du Québec s'est clos, hier, avec l'adoption d'une déclaration commune entre leaders autochtones, gens d'affaires et décideurs politiques. Mais ces deux jours de rencontres ont aussi fait ressortir des tensions encore vives.
J'ai tissé des liens avec des gens à qui je vais reparler, c'est sûr. C'est déjà ça, laisse tomber le chef de la communauté innue d'Ekuanitshit, Jean-Charles Piétacho.
M. Piétacho est d'un optimisme prudent au terme du forum, qui s'est tenu jeudi et vendredi à l'hôtel Sheraton de Montréal. C'est un point positif, à mon avis, le fait qu'on se rencontre, a-t-il dit en entrevue à la clôture de ce rendez-vous.
L'événement avait pour but de réunir dans une même salle des leaders et entrepreneurs autochtones, des gens de la communauté d'affaires et des décideurs politiques, dont le premier ministre François Legault, afin d' assurer la pleine participation des peuples autochtones à l'économie québécoise.
Toutefois, pour le chef Piétacho, le rattrapage à faire est grand, et cette rencontre ne suffira pas à effacer les années durant lesquelles les Autochtones ont été laissés pour compte, selon lui, dans le développement économique de la province. On n'arrive pas à percer, dit-il, surtout sur le plan du financement.
« C'est long. C'est évidemment très long. Je pense qu'à un moment donné, il va falloir qu'on dise qu'il faut passer à l'action. Parce qu'on va voir les résultats dans cinq ans. C'est ça qui est important, parce qu'on a tellement de besoins criants dans nos communautés. »
Les leaders autochtones ne repartent pas bredouilles de ces journées de tractations.
Pas moins de 130 entreprises québécoises ont adopté une déclaration de clôture baptisée Grand cercle d'engagement qui comprend 13 engagements pour favoriser l'inclusion des peuples autochtones dans le développement économique du Québec, tout en respectant leurs spécificités culturelles et territoriales.
Elles s'engagent, entre autres, à reconnaître l'existence de territoires ancestraux et de traités, à promouvoir la conclusion d'ententes avec les peuples autochtones comme un outil pour assurer la pleine participation des communautés à la croissance économique et à assurer une représentation équitable des Autochtones en milieu de travail.