Froid extrême à Toronto risque d’empirer la situation pour la population itinérante
Radio-Canada
Le froid extrême en vue en fin de semaine représente un défi de plus pour la population itinérante à Toronto selon des intervenants, surtout en pleine cinquième vague de COVID-19. La Ville de Toronto se dit prête à accueillir cette population à l’intérieur malgré ces difficultés.
Le froid qu’on a déjà vu cet hiver et qu’on risque de revoir rend la situation dans les refuges plus urgente à Toronto, lance le directeur général de Fred Victor, Keith Hambly.
L’organisme Fred Victor offre plusieurs services à travers la ville de Toronto, ce qui inclut des refuges et des services en santé mentale, entre autres.
« Dans le système des refuges, nous avons aussi des problèmes de manque de personnel en raison du variant Omicron. C’est une difficulté de plus pour nous. »
M. Hambly explique que le système de refuges pour sans-abri subit beaucoup de pression, et que le froid ne fait que s’ajouter à la multitude de facteurs qui contribuent déjà à cette pression.
C’est plusieurs facteurs en même temps. C’est le froid, mais aussi la pleine capacité des refuges, la capacité réduite en raison de la distanciation, la crise des surdoses d'opioïdes… et tout ça sur un fond d’une autre vague de COVID-19, dit-il.
Pour Kira Heineck, la directrice de l’organisme Toronto Alliance to End Homelessness (TAEH), il faut considérer l’impact de la COVID-19 sur la capacité du système à gérer des températures extrêmes.
« Le froid fait que plus de personnes veulent rentrer dans les refuges, ce qui met plus de pression sur le système. »
Les personnes en situation d’itinérance sont moins disposées à aller dans des refuges parce qu’ils ont peur de contracter le virus. Mais quand il fait aussi froid, en fait, rester à l’extérieur pose un plus grand risque que le virus, explique-t-elle.