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Francophones au C. A. : « Le CN doit montrer l’exemple », dit le ministre Alghabra
Radio-Canada
La Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CN) doit « montrer l'exemple » en nommant des francophones dans son conseil d'administration, bien qu'il n'y soit pas obligé, a soutenu lundi le ministre fédéral des Transports, Omar Alghabra.
Je continue de penser que, même si la loi est silencieuse, le CN doit montrer l'exemple et faire preuve de leadership devant ses employés et ses clients, a déclaré le ministre lors d'une comparution devant le Comité permanent des langues officielles.
M. Alghabra, qui est en train d'apprendre lui-même le français, a affirmé que le gouvernement trouve inacceptable l'absence de francophones au conseil d'administration du CN et que le message d'avoir minimalement un francophone québécois au conseil d'administration a été transmis de façon très claire à l'ancienne société de la Couronne. Loud and clear, a-t-il dit à deux reprises.
C'est simplement [une] tape sur les doigts, s'est exclamé le député conservateur Richard Lehoux en le questionnant.
Le ministre a également rappelé que le plus grand transporteur ferroviaire du pays, tout comme Air Canada, est une compagnie privée, et qu'il n'a pas le pouvoir de nommer des personnes à leur conseil d'administration.
La réalité, c'est que le gouvernement du Canada ne peut rien faire réellement hormis que de leur suggérer ou d'être déçus quand ils ne le font pas, a résumé le député conservateur Bernard Généreux après que le ministre eut répété que le CN a des obligations.
M. Généreux lui a également reproché de ne pas proposer de véritables solutions pour remédier à la situation.
Le ministre a régulièrement évoqué le projet de loi C-13 visant à moderniser la Loi sur les langues officielles afin de protéger les droits des clients et des employés d'être servis et de travailler dans la langue officielle de leur choix.
Or, le projet de loi ne comprend aucun outil, aucun moyen d'imposer la nomination de francophones aux conseils d'administration de sociétés assujetties à la Loi sur les langues officielles, lui a rappelé dès le début le vice-président conservateur du comité, Joël Godin.