Feux de cuisson et articles de fumeurs sont la plus grande source d’incendies à Montréal
Radio-Canada
Dans son rapport d'activités pour 2022, le Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) note avoir reçu un nombre plus faible d'appels en raison de la pandémie. Ce qui n'a pas empêché le feu de se déclarer dans moult chaudrons et cendriers, comme l'a expliqué le directeur du SIM, Richard Liebmann.
Le SIM a présenté son rapport, mardi, lors d'une assemblée de la Commission de la sécurité publique qui permet au public et aux élus municipaux d'interroger la direction du SIM sur ses activités et sur les défis auxquels elle fait face.
Sans citer le cas du violent incendie qui a mobilisé plus de 150 pompiers et dévasté, la semaine passée, le monastère historique du Bon-Pasteur, rue Sherbrooke, le directeur du SIM, Richard Liebmann a rappelé que 71 % des bâtiments sur le territoire desservi par le SIM ont été construits avant 1980.
Dans le rapport d'activités de ses troupes, le directeur Liebmann écrit que 2022 n'a pas été une année ordinaire, vu la pandémie de COVID-19 : on a tendance à l’oublier, mais on a passé près de la moitié de l’année en mesure d’urgence.
Devant la Commission de la sécurité publique, il a précisé : au niveau des interventions, 2020 et 2021 ont été biaisés en raison de la pandémie, c'est-à-dire qu'un nombre moins élevé d'appels ont été acheminés aux premiers répondants que sont les pompiers. Toutefois, M. Liebmann constate cette année un retour vers la normalité.
Depuis le début de 2023, au moins deux incendies majeurs ont fait la manchette : celui survenu dans un immeuble patrimonial du Vieux-Port de Montréal, en mars, qui s'est soldé par la mort de sept personnes et celui au monastère du Bon-Pasteur.
En 2022, les quelque 2400 pompiers de Montréal ont dû composer avec 1303 incendies de bâtiments, soit sensiblement le même nombre qu'en 2020 et en 2021, respectivement.
Dans la catégorie autres incendies, le SIM en a dénombré un peu plus de 2500 en 2022, soit un peu moins que pour chacune des deux années précédentes.
Parmi tous ces incendies survenus l'an dernier, une vingtaine d'entre eux ont fait l'objet de trois, quatre ou cinq alertes. À noter que pour 238 de ces incendies, le code 10-7 a été émis, c'est-à-dire qu'il a fallu engager à plein les ressources du SIM.