Erik Bazinyan l’emporte par décision unanime après avoir trimé dur
Radio-Canada
Camille Estephan souhaitait une performance spectaculaire d'Erik Bazinyan. Le combat a été plus serré et assurément plus difficile que ne le voulaient le super-moyen et son clan, mais Bazinyan a triomphé de Jose de Jesus Macias par décision unanime, jeudi, au Cabaret du Casino de Montréal.
Les trois juges ont remis des cartes de 97-93 et de 98-92 (deux fois) en faveur de Bazinyan (30-0, 21 K.-O.), qui conserve ses ceintures de la North American Boxing Federation (NABF) et de la North American Boxing Association (NABA).
C'était un spectacle! Un spectacle un peu trop... a indiqué Estephan, président d'Eye of the Tiger Management, cherchant le mot juste. Macias est bon, il est dangereux. Erik, c'est un boxeur qui boxe avec sa tête, très technique. C'est ce que ça donne. On est satisfaits avec la victoire.
« Macias n'a été arrêté qu'une fois dans sa carrière [...] Je ne vais pas vous mentir, est-ce qu'on aurait espéré un K.-O.? Oui. Est-ce qu'on pouvait espérer ça? Oui. Ce n'est pas arrivé. On va continuer de développer Erik. On n'est pas rendus à 100 % du potentiel qu'on veut atteindre. Ce qui est bien, c'est qu'on sait qu'on peut aller chercher plus de sa part. Macias est un boxeur physique, mais aussi très fort physiquement. »
On savait qu'on imposait quelque chose de très physique à Erik. C'était à lui d'être en mesure de contrôler cette agressivité-là, a expliqué son entraîneur, Marc Ramsay. C'était peut-être à un niveau supérieur auquel on s'attendait, mais c'est quand même ce qu'on a vu comme combat.
Bazinyan, 2e aspirant au World Boxing Council (WBC), de la World Boxing Association (WBA) et à la World Boxing Organization (WBO), ainsi que 8e à l'International Boxing Federation (IBF), s'est installé avec un premier round au cours duquel il n'a pas été contesté.
Macias (28-12-4, 14 K.-O.) n'a pas lancé plus de 10 coups, dont peut-être un, un crochet de gauche au corps, a touché la cible. Pendant ce temps, Bazinyan a contrôlé l'espace et a été précis, sans toutefois sortir l'artillerie lourde.
Après un deuxième round dans les mêmes tons, Macias s'est porté davantage à l'attaque. Ça lui a souri. Il a pu placer quelques bons crochets du gauche au corps, en plus d'atteindre Bazinyan au visage au moins deux fois.
Il est cependant de nouveau tombé dans le piège du Mexicain au quatrième assaut. Macias a imposé son rythme et Bazinyan s'est retrouvé à réagir plutôt qu'à dicter l'allure du combat. Il a renversé la vapeur au cinquième acte.