Entrepreneurs autochtones : embûches, défis et partenariats pour faire des affaires.
Radio-Canada
Entre des entrepreneurs autochtones qui cherchent du financement et une meilleure visibilité et de grosses entreprises québécoises qui peinent à trouver des artisans, le partenariat semble être la voie du succès.
Avant même de pouvoir parler affaires, encore faut-il pouvoir monter son entreprise. Or, pour l’entrepreneure innue Josée Shushei Leblanc, le plus grand défi est le financement. La fondatrice et propriétaire d’Atikuss fait des mocassins et des bottes traditionnelles.
Quand on a une maison dans la communauté, on est insaisissable. De plus, quand on commence notre vie d’entrepreneur, quand on a un rêve, les institutions financières ne nous connaissent pas. C’est très très difficile d’aller chercher l’approbation des banques, poursuit la femme innue.
Sans compter que la vie d’entrepreneur n’est pas facile. Elle a de beaux et de mauvais côtés. Pendant la pandémie, je pleurais parfois. Il faut vraiment croire ce que tu fais et que tu aies une vision!
Sa persévérance a été récompensée. Elle vient de remporter le Prix Entreprise de l’année au gala reconnaissance tourisme autochtone Québec tenu lors du Grand cercle économique des Peuples autochtones et du Québec.
Pendant ces deux jours de discussions, d’ateliers et de réseautage, la Commission de développement économique des Premières Nations du Québec et du Labrador en a profité pour présenter un logo permettant d’identifier les produits et services autochtones.
L’Identification Premières Nations représente un ours, créé par l’artiste anishinabé Frank Polson. Par cette empreinte, vous allez reconnaître l'artisan qui travaille avec son cœur, ses mains et son âme, a expliqué la poète et écrivaine innue Rita Mestokosho.
Rester authentique pose aussi des défis matériels et de main-d'œuvre.
Notre mission est de promouvoir le savoir-faire artisanal des Premières Nations, donc il y a une authenticité à garder, indique Lara Siouï.