
En juin : je lis autochtone! célèbre la littérature autochtone
Radio-Canada
La littérature autochtone est à l’honneur au mois de juin. L’initiative En juin : je lis autochtone!, introduite par la librairie Hannenorak de Wendake, encourage les lecteurs à choisir et à découvrir des titres d’auteurs et d’autrices autochtones.
Je trouve ça important de mettre en valeur la littérature autochtone. [...] Il y a un intérêt des Québécois pour cette littérature-là, pour nos histoires , commente Michel Jean, écrivain innu, journaliste et l'un des ambassadeurs de En juin: je lis autochtone! Je pense que les gens réalisent que ça fait partie de leur propre histoire.
Jocelyn Sioui, comédien, dramaturge et écrivain québécois d’origine wendat, Maya Cousineau Mollen, auteure et poète innue originaire d’Ekuanitshit (Mingan), partagent également ce mandat.
Si la littérature divertit, elle sert aussi d’outil pour raconter des réalités et des histoires vécues par les auteurs autochtones. Quand on est dans un roman, on marche dans les mocassins de la personne, on ressent ce que la personne vit et ressent. On comprend ce que les personnages vivent parce qu’on est dedans [l’histoire] et on le vit nous-mêmes comme lecteur, raconte M. Jean. Pour lui, la littérature autochtone ouvre les yeux et les cœurs.
Isabelle Dion, libraire à la librairie Hannenorak à Wendake, propose trois ouvrages.
1. 500 ans de résistance autochtone, par Gord Hill
Cette bande dessinée a récemment été traduite en français. On y offre une contre-histoire des Amériques, c’est-à-dire le point de vue autochtone de la résistance des Premières Nations contre les colonisateurs et des autres oppresseurs. La bande-dessinée présente des moments marquants de l’histoire, dont l’invasion espagnole des empires aztèque, maya et inca, la révolte des Pueblos au Nouveau-Mexique, ou encore, plus près de nous, la crise d’Oka et les manifestations anti-pipeline des Wet’suwet’en.
2. Akuteu, par Soleil Launière
La pièce de théâtre se lit comme un récit de vie. Soleil Launière raconte son questionnement sur son identité autochtone, s’appuyant sur la métaphore de la carcasse d’animal que l’on suspend. D’ailleurs, Akuteu signifie suspendu, en langue innue.
