Emily, 12 ans, haltérophile de calibre mondial
Radio-Canada
Une Québécoise est devenue en mars dernier la plus jeune médaillée à une compétition internationale d'haltérophilie. Emily Ibanez Guerrero est repartie à 12 ans seulement des Championnats du monde jeunesse, en Albanie, avec deux médailles de bronze et une d’argent.
La jeune fille est née dans une famille d’haltérophiles. Son frère de 16 ans, Brayan, prend aussi sa place sur la scène internationale et tente de faire partie de l’équipe canadienne qui ira aux Jeux olympiques de Paris. Le père de famille, Ciro Ibanez, a été entraîneur des équipes nationales de la France et de l’Espagne, et la mère, Abigail Guerrero, est aussi une athlète accomplie qui a gagné l’or en 2019 aux Championnat du monde d’haltérophilie des maîtres, chez les -49 kg, entre autres.
C’est d’ailleurs cette dernière qui entraîne sa fille. Malgré l’expérience de la cellule familiale en matière d’haltérophilie, les résultats d’Emily aux mondiaux jeunesse ont surpris.
On ne s'attendait sincèrement pas à ce qu'elle gagne des médailles, surtout pas trois, confirme Abigail, rencontrée lors d’un entraînement au gymnase familial, le CrossFit Guerriers, à Montréal. On était surpris parce que sa catégorie est forte. Chez les moins de 55 kg, il y a plus de filles parce que 55 kg et 59 kg, c'est un poids normal pour une femme. On s'était dit : "OK, cette année, ça va en être une de pratique."
Emily a remporté le bronze à l’épaulé-jeté en soulevant 98 kg, et l’argent à l’arraché avec 79 kg, des résultats bons pour une autre médaille de bronze au combiné. La plupart des autres haltérophiles étaient âgées de 16 ou 17 ans.
La jeune fille est compétitive. Lorsqu’on la questionne sur ses médailles surprises, elle se rappelle qu’elle était à un essai de remporter l’or à l’arraché.
À mon dernier essai, j'ai été un peu triste, lance d’abord Emily. Mais c'était bien. C'est mes premiers Championnats du monde, alors je suis très contente.
Malgré sa voix douce et son air réservé, l'athlète n'a pas l'air de trop s'inquiéter des attentes de ses adversaires qui seront désormais un peu plus élevées envers elle.
C'est beaucoup de pression, mais j'ai confiance en moi et en mes entraîneurs. Alors, je gère quand même ça bien, ajoute-t-elle.