Du nickel du Labrador dans les voitures Tesla
Radio-Canada
Une entente majeure a été signée entre le constructeur de voitures électriques Tesla et la compagnie Vale, qui exploite la mine de nickel Voisey’s Bay au Labrador.
La valeur exacte de l'entente n'est pas connue, mais elle se chiffre en milliards de dollars.
Environ 5 % de la production de nickel au Canada est destiné à la construction de voitures électriques. Avec cette entente, 30 à 40 % du nickel de classe 1 du pays sera destiné à cette industrie selon la compagnie Vale, qui exploite aussi le nickel au Manitoba et en Ontario.
L'entreprise d'Elon Musk a choisi ce nickel de l'est du Canada, car son exploitation y serait plus écologique qu'ailleurs dans le monde.
Selon un communiqué de la compagnie Vale, les rondes de nickel de la raffinerie de Long Harbour ont une empreinte de carbone évaluée à 4,4 tonnes de dioxyde de carbone par tonne de nickel en 2020. En comparaison, les billes et la poudre de nickel produites à la raffinerie Copper Cliff Nickel Refinery en Ontario ont une empreinte comparable de 7,3 tonnes.
Le nickel est utilisé pour stocker l'énergie dans les batteries. La demande pour ce métal connaît une augmentation importante depuis quelques années.
Les retombées économiques liées à la production de nickel seront immédiates à Voisey's Bay selon Denis Larocque, président-directeur général de la compagnie Major Drilling, dont le siège social est à Moncton au Nouveau-Brunswick.
Voisey’s Bay c’est un des plus gros gisements au Canada [...] C’est énorme! En termes de retombées, on commence juste à les voir avec tout ce qui va se passer avec la demande pour les véhicules électriques, observe-t-il.
Le virage vers l'électrification des véhicules a déjà des impacts palpables dans l’est du pays, autant dans l'exploitation des ressources que dans l'exploration pour en trouver davantage. Et ça ne fait que commencer croit Denis Larocque.