Deux survivants du pensionnat de Uashat mak Mani-utenam à la rencontre des aînés
Radio-Canada
Deux aînés de la communauté de Uashat mak Mani-utenam consulteront ceux qui ont fréquenté l’ancien pensionnat Notre-Dame. Le but de cette consultation est de déterminer si des fouilles doivent être entreprises sur le site et la façon dont les survivants souhaitent commémorer ces tristes événements.
Sylvain et Jeannette Vollant ont eux-mêmes fréquenté le pensionnat Notre-Dame, à Mani-utenam.
Sylvain Vollant avait six ans quand il est devenu pensionnaire. Ces lieux sont chargés de souvenirs pour lui.
Leur terrain était immense. Je veux dire, ça allait jusqu’au bord de la falaise. Même à la plage, il y avait un chalet [et] on avait interdiction d’aller marcher par là. C’était leur endroit à eux autres. C’était grand, se souvient-il des lieux du pensionnat Notre-Dame.
M. Vollant, qui a eu une carrière d'intervenant auprès de victimes d'actes criminels, a été désigné comme kubaniesh, soit comme un aidant. Il fait partie de ceux qui iront à la rencontre des autres survivants du pensionnat.
En discutant de leur expérience avec les ex-pensionnaires, les membres de l'équipe tenteront de déterminer si des fouilles, comme celles menées à Kamloops qui ont permis de découvrir les dépouilles de centaines d'enfants autochtones, devraient être réalisées sur le site.
Ça se peut qu’il n’y ait pas de fouilles, si personne ne se souvient de rien, qu’il ne s’est rien passé. Nous, on va répondre à la question [en indiquant] qu’on n’a rien trouvé. C’est bien simple, on n’inventera pas un corps qu’il n’y a pas, explique Sylvain Vollant.
Sa sœur, Jeannette Vollant, a fréquenté le pensionnat à l’adolescence.
Elle ira aussi à la rencontre des ex-pensionnaires en tant que kubaniesh.