Des Québécois veulent émigrer aux États-Unis pour fuir les mesures sanitaires
Radio-Canada
De plus en plus de Québécois semblent rêver du doux soleil de la Floride et pas seulement pour y passer l’hiver. Excédés par la gestion pandémique du gouvernement Legault, ils songent carrément à émigrer aux États-Unis. Et contrairement à ce que certains pourraient penser, ils ne sont ni complotistes ni anti-vaccins.
Dans le confort de sa résidence de Hollywood Beach, au nord de Miami, Élodie Leslie ne regrette pas son choix. Il y a trois semaines, la jeune femme de 31 ans, son conjoint et leurs quatre enfants ont quitté Lac-Beauport et ne comptent pas y revenir de sitôt.
On a décidé de partir juste avant Noël quand on a vu que les mesures allaient se resserrer, explique Mme Leslie. Pleinement vaccinée, tout comme son conjoint, cette bachelière en littérature française ne voulait pas d’un autre confinement pour sa famille.
En Floride, les grands rassemblements extérieurs, la plage, les activités sportives, l’absence de couvre-feu et de passeport vaccinal sont autant d’éléments qui cadrent davantage avec le style de vie que cette jeune famille veut mener.
Mon chum étant un sportif, mes beaux-fils aussi, mes enfants ont besoin de bouger, c'est sûr que de se retrouver à la maison sans tout ça, c'est quelque chose qui nous faisait peur. C'est quelque chose qu'on n'avait pas le goût de vivre une autre fois.
« Honnêtement, le moral n'y était pas. »
Pour le moment, Mme Leslie et sa famille ne sont que des visiteurs qui disposent de six mois avant de devoir rentrer au Canada. Or, cette semaine, ils rencontrent une avocate spécialisée en droit de l’immigration.
Car la Floride, c’est peut-être pour de bon. Mme Leslie y songeait depuis un certain temps déjà, mais le resserrement des mesures sanitaires au Québec semble lui avoir donné l’élan dont elle avait besoin.
Ayant un jeune qui joue au football [...] qui a été approché par des écoles ici en Floride, mais aussi au Minnesota, c'est sûr qu'on va en profiter de ces six mois-là pour voir pour notre plus vieux c'est quoi les possibilités au niveau de son avenir sportif, mais aussi pour nous autres, explique-t-elle.