Des opposants aux pavillons-jardins s’inquiètent de leur impact sur l’immobilier
Radio-Canada
Un groupe de résidents de Toronto se dit préoccupé par les répercussions de la construction des pavillons-jardins sur le prix du logement dans la métropole. Il s’inquiète également de leur empreinte environnementale.
Le groupe est composé d’associations de résidents de Toronto. Il a d’ailleurs lancé un appel s’opposant aux modifications du règlement municipal entourant les pavillons-jardins. Celui-ci a été rejeté par le Tribunal ontarien mardi dernier.
L’avocat de ce regroupement, William Roberts, estime que la construction des pavillons-jardins fera plus de mal que de bien pour les premiers acheteurs. Il indique que bon nombre de firmes d’investissement sont déjà en train d’acheter des maisons pour les convertir en habitations à logements multiples.
Les premiers acheteurs seront maintenant en concurrence avec des firmes d’investissement qui vont vouloir installer des pavillons-jardins dans les cours arrière aussitôt que possible, soutient l’avocat, également président de la Confederation of Resident and Ratepayer Associations de Toronto.
Selon lui, les investisseurs pourraient demander 4000 $ à 5000 $ par mois pour ces maisonnettes.
Ceci change tout d’un coup la valeur d’un logement et son prix va augmenter en conséquence, croit-il.
William Roberts ajoute que le coût de la construction d’un pavillon-jardin peut s’élever à des centaines de milliers de dollars.
« Ces logements ne seront pas construits par des grands-parents qui désirent héberger leurs petits-enfants ou vice versa. Ces maisonnettes coûtent très cher. Des investisseurs vont devoir s’impliquer dans la construction. »
Dans son appel, le regroupement d’associations soutient que la Ville a clairement outrepassé les règlements provinciaux qui limitent la construction de pavillons-jardins aux maisons unifamiliales, jumelées ou en rangées.