Des Montréalais répondent à l’appel des régions
Radio-Canada
Pierre-Antoine Auger, un jeune trentenaire, a décidé de retourner aux sources. Après un passage dans la grande région montréalaise, cet homme d’affaires et sa conjointe ont acheté une pharmacie à Victoriaville, leur ville d’origine.
Ce n’est pas un concours, je ne veux pas détailler les problèmes de Montréal, mais dans notre région, il y a une accessibilité à tout, il y a une véritable proximité, on croise plusieurs gens qu’on adore. Il y a un véritable attrait ici, lance-t-il en entrevue avec Radio-Canada lors d’une journée radieuse de février.
De fait, plusieurs Victoriavillois arrêtent le jeune homme, lui parlent, lui demandent s’il compte se lancer en politique. À l’évidence, ce gentil voisinage plaît à Pierre-Antoine Auger, tout autant que le côté naturel et moins survolté de cette ville des Bois-Francs.
On a une maison tout près du centre-ville. J’ai même un tracteur pour tondre ma pelouse! dit-il en riant.
La pandémie a profondément changé le marché du travail. Maintenant, plusieurs Montréalais peuvent faire du télétravail ailleurs que dans la métropole.
D’ailleurs, selon l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), la croissance démographique sera de seulement 3 % en 20 ans pour l’île de Montréal, et ce, au profit de plusieurs régions limitrophes comme les Laurentides, Lanaudière, la Montérégie et le Centre-du-Québec.
« Le marché du travail a nettement évolué au fil des dernières années et ça nous permet de revenir dans nos régions natales pour envisager soit le télétravail ou, dans notre cas, l’acquisition d’une entreprise. »
Il n’est pas le seul à avoir décidé de venir s’établir à Victoriaville. Avant la pandémie, environ 250 personnes migraient dans la municipalité chaque année; il y en a maintenant 500. Le jeune maire Antoine Tardif, ancien gardien de but dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), souhaite que la tendance continue.
Pendant la pandémie, plusieurs sont venus à Victoriaville, mais on veut que ça se poursuive. Dans la région, on a la filière batterie qui se développe ultra rapidement, donc on aura un besoin de main-d’œuvre, dit M. Tardif, qui a été élu à l'âge de seulement 31 ans.