Des millions de barils de pétrole dans des zones de risques d’incendie
Radio-Canada
Près de 2,7 millions de barils par jour de la production de sables bitumineux de l'Alberta sont dans des zones de risques d'incendie très élevés ou extrêmes, ce qui représente un risque pour l'approvisionnement, a indiqué mercredi le cabinet de conseil Rystad Energy.
Sur les volumes de production estimés pour le mois de mai, environ 60 % sont actuellement dans des zones de risques d’incendie extrêmes, les 40 % restants, dans des zones de danger très élevé, ajoute le cabinet.
Rystad Energy estime que l’impact est probablement supérieur à 300 000 barils équivalents pétrole par jour, si ce n’est pas plus.
Dans une déclaration par courriel, Jay Averill, porte-parole pour l’Association canadienne des producteurs pétroliers, indique que les conditions météorologiques qui changent rapidement font qu’il est très difficile de quantifier l’impact global sur l’industrie.
Il est trop tôt pour évaluer les coûts globaux estimés, car la situation reste changeante, dit-il.
Un certain nombre d'installations sont touchées, certaines en raison de la proximité avec les feux et d’autres par mesure de précaution et pour suivre les ordres d’évacuation, précise-t-il.
L'analyste torontois Rory Johnston, spécialisé en énergie et fondateur du bulletin Commodity Context, a indiqué que les entreprises touchées par les incendies étaient beaucoup plus petites que les énormes sociétés de sables bitumineux qui ont été touchées par l'incendie de Fort McMurray en 2016.
Cet événement avait entraîné une baisse temporaire de 14 % des exportations de pétrole brut de l'Alberta, car les installations de sables bitumineux avaient dû être mises hors service et qu'il avait fallu attendre plusieurs mois avant qu'elles soient entièrement restaurées.
Rory Johnston a cependant ajouté que, même si les prix du pétrole et du gaz naturel n'étaient pas encore très touchés par la situation, plus la situation des incendies actuelle se prolonge, plus il est probable que les résultats du deuxième trimestre des entreprises concernées vont en souffrir.