Des manifestants contre les mesures sanitaires gardent le cap vers Québec
Radio-Canada
Une manifestation est toujours prévue à Québec, les 19 et 20 février prochains, afin de réclamer l’abandon de toutes les mesures sanitaires. Le recours à la Loi sur les mesures d’urgence, à Ottawa, ne semble pas freiner l’ardeur des organisateurs, qui ont toutefois l'intention de manifester pacifiquement.
Selon des messages diffusés sur les réseaux sociaux, un convoi doit notamment partir de Saint-Honoré-de-Shenley, en Beauce, vers 4 h 30 samedi, en direction de la capitale.
Le calendrier des assouplissements présenté par François Legault est loin d’être suffisant pour les manifestants.
Les organisateurs rappellent que des mesures sanitaires sont toujours en vigueur et que leurs effets se font sentir chez plusieurs citoyens.
On vient à Québec parce qu’il y a des pères, des mères, des enfants, qui se sentent trahis par le gouvernement. Avant que ça finisse par mal aller et que des drames se produisent, parce qu’une majorité de citoyens sont enfermés chez eux, n’ont plus de socialisation, n’ont plus de loisirs. Avant que quelqu’un mette fin à sa vie ou décide de se venger, je vais tout faire pour essayer d’arrêter ça, affirme Kevin Grenier dans une vidéo publiée sur sa page Facebook mardi matin.
Le maire, Bruno Marchand, a pour sa part annoncé lundi que la Ville de Québec compte modifier deux règlements municipaux pour donner davantage de leviers aux policiers en vue de la manifestation à venir.
Un des organisateurs, Keven Bilodeau, l'invite plutôt à venir parler aux manifestants.
J’invite personnellement monsieur Marchand à venir parler sur le stage en avant à Québec. Il peut venir parler à sa communauté pour dire tout ce qu’il pense des mesures et démesures de Legault. Les assouplissements, c’est de la poudre aux yeux. Il y a encore des personnes qui sont discriminées, tassées dans un coin, souligne Keven Bilodeau dans une vidéo diffusée mardi matin.
Le gouvernement fédéral a annoncé lundi en fin de journée qu’il recourra à la Loi sur les mesures d’urgence. Cette loi adoptée en 1988 octroie entre autres davantage de pouvoirs aux policiers, des amendes et des peines d’emprisonnement plus importantes pour protéger les infrastructures stratégiques et des mesures afin de limiter les sources de financement des organisations responsables des blocages.