Des familles déçues par l’enquête publique sur la fusillade de Portapique en N.-É.
Radio-Canada
Les avocats, qui représentent de nombreuses familles de personnes tuées lors de la fusillade de Portapique en Nouvelle-Écosse en avril 2020, craignent que les audiences publiques ne répondent pas aux attentes de leurs clients.
La firme Patterson Law représente 23 familles et individus qui participent à l'enquête de la Commission indépendante sur les pertes massives.
Ça inclut des personnes directement touchées par un homme armé déguisé en policier qui a traversé des communautés rurales en brûlant des maisons et en tuant des gens sur son passage, mais aussi des voisins, des étrangers et des connaissances.
Dans les mois qui ont suivi, les proches des 22 victimes, des membres de la communauté et des groupes à travers le Canada ont exigé des réponses sur ce que les policiers savaient et pourquoi ils n’ont pas fait plus pour protéger le public.
En juillet 2020, les gouvernements fédéral et provincial ont annoncé qu'il y aurait un examen externe. Un processus moins approfondi qu'une enquête publique et qui n'aurait pas la capacité de recevoir des témoins. La décision a provoqué tout un tollé qui a mené à un revirement rapide.
Mais certaines des familles qui ont plaidé pour l'enquête croient que le travail de la Commission ressemble au processus qu'elles voulaient éviter.
J’ai l’impression qu’on m’a laissé tomber, dit Nick Beaton. Sa femme enceinte Kristen Beaton a été tuée à Debert, en Nouvelle-Écosse, environ 12 heures après que la police a été appelée pour la première fois pour répondre à la fusillade à Portapique.
La commission est censée poser les questions difficiles et identifier où les choses ont mal tourné et comment les choses doivent changer, mais pour le moment, je ne vois tout simplement pas cela se produire.
Les paroles de Beaton font écho à celles de Darcy Dobson, dont la mère a été tuée sur le même tronçon de route à Debert.