Des citoyens exigent le déplacement du terminal Suncor et déplorent l’inaction de Rimouski
Radio-Canada
Une trentaine de citoyens se sont rassemblés dimanche midi à l’occasion d’un pique-nique sur le terrain de l’ancienne école Paul-Hubert-du-Grand-Défi pour relancer le débat sur la revitalisation du quartier Rimouski-Est, près du terminal pétrolier de Suncor.
Ce pique-nique a été coorganisé par les groupes Rimouski en transition et Prospérité sans pétrole.
Dans un premier temps, ce groupe de citoyens revendique le déménagement du terminal de l’entreprise albertaine Suncor. Enfin, il vise la réappropriation d’une place publique par les résidents du quartier.
On doit cesser les activités industrielles à même un quartier citoyen, dit d’emblée Martin Poirier, membre de l’organisme Rimouski en transition, une organisation qui promeut la lutte contre les changements climatiques.
Il déplore la lenteur de la Ville, qui tarde à mettre en œuvre son plan de revitalisation, présenté en 2017 dans la foulée de revendications citoyennes. Ça fait des années que le dossier n’avance pas, regrette-t-il. Il n’y a toujours rien de fait. Il y a quelque chose qui n’est pas normal, croit-il.
En 2015, un déversement d’essence a eu lieu dans le secteur résidentiel de Rimouski-Est, forçant notamment la fermeture définitive de l’école Paul-Hubert-du-Grand-Défi en raison de la contamination du périmètre. En 2017, un pipeline de Suncor a fui dans un caniveau de béton souterrain près du quai.
Depuis, la zone est jugée à risque par des citoyens et par la santé publique. Son directeur, le Dr Sylvain Leduc, avait alors affirmé que les risques d’intoxication, de brûlures et de traumatismes en cas d’accident augmentent pour les personnes qui se trouvent dans un rayon de 100 mètres autour du terminal.
La Direction de la santé publique du Bas-Saint-Laurent recommandait ainsi le déplacement du terminal pour assurer la sécurité des résidents du secteur, une idée qui a ensuite été abandonnée en raison du coût jugé trop élevé pour l'entreprise.
Le plan de revitalisation du quartier prévoyait notamment l’aménagement d’une place publique près de l’église Saint-Yves, maintenant réquisitionnée par le centre d’escalade RikiBloc, et d’une zone tampon végétalisée pour créer une division entre les usines et les habitations.