
Des camionneurs disent travailler à perte en raison du prix de l’essence
Radio-Canada
Les transporteurs en vrac membres de l'Association nationale des camionneurs artisans manifestent un peu partout au Québec lundi, dont à Rimouski, à Matane et à Mont-Joli. Ils réclament une réévaluation immédiate des tarifs calculés par le ministère des Transports pour le remboursement de leurs dépenses en carburant.
En raison de la montée des coûts du carburant, les camionneurs affirment travailler à perte en ce moment.
En mars, les camionneurs devaient débourser 0,60 $ du litre, au mois d'avril 0,45 $ du litre et en mai on va dépasser le 1,00 $ que les camionneurs sortent de leur poche à chaque litre qu'ils mettent dans le camion, déplore le directeur général des transporteurs en vrac de Rimouski, Maxim Leblanc.
« Quand ils ont sorti les tarifs pour 2022, au début de l'année, ils se sont basés sur un prix du diesel à 1,14 $ du litre. Présentement, on s'entend qu'il est au-delà de 2,00 $, donc l'ajustement n'est pas adéquat. »
L'Association affirme que plusieurs approches auprès du ministère des Transports pour qu'il assume l'explosion des prix du carburant ont été jusqu'ici improductives.
Il faut avoir une réponse du ministre [des Transports, François] Bonnardel. Nos gars ne sont plus capables, c'est pas compliqué, les petites entreprises de camionneurs en vrac, elles vont crever dans les prochains mois si ça ne change pas, ajoute M. Leblanc.
On travaille, ça prend 45 à 60 jours avant de se faire payer. [...] Les gars ne sont plus capables de travailler à ce prix-là, indique de son côté Marc Wall, qui représente l'Association des camionneurs artisans en Gaspésie.
Le présent contexte financier démontre, selon les camionneurs artisans, que la formule actuelle d'ajustement mensuel du tarif selon le prix du carburant à la rampe de chargement est loin de combler les pertes engendrées par la hausse réelle des prix.
Les camionneurs entendent visiter chaque bureau de circonscription des élus de l'Assemblée nationale, ainsi que les centres de services et les directions territoriales du ministère des Transports. Ils affirment que si leur manifestation n'atteint pas ses objectifs, d'autres actions seront envisagées, dont des interventions lors d'activités politiques ou pendant des annonces publiques.
