Des écoles de journalisme en Ontario s’adaptent à l’évolution de l’industrie
Radio-Canada
Des écoles de journalisme de l'Ontario affirment qu'elles adaptent leurs programmes pour mieux refléter les changements dans l'industrie, en enseignant aux étudiants comment raconter des histoires non seulement dans les traditionnelles salles de nouvelles, mais aussi dans d'autres milieux.
Selon les professeurs, c'est un changement qui préparera les diplômés à des carrières pour que celles-ci résistent à plusieurs chocs, notamment à celui de l’embauche. Alors que de nombreux étudiants en journalisme ont été diplômés cette semaine, des licenciements massifs ont eu lieu chez Bell Média.
Dans la même semaine, nous avons cette joyeuse occasion et ce massacre d'emplois chez Bell Média, qui est important et pas bon, commente le directeur du programme de journalisme à l’Université Carleton à Ottawa, Allan Thompson.
La compagnie Bell Canada a annoncé mercredi qu'elle supprimerait 1300 postes, en fermant deux bureaux à l'étranger et neuf stations de radio sous la bannière Bell Média.
Ces coupes interviennent quelques mois après le licenciement de 11 % des rédacteurs des journaux de Postmedia.
Malgré ce tableau sombre, Allan Thompson croit qu’il y a encore de bonnes raisons d’envisager une carrière dans le journalisme, invoquant la nécessité de combattre la désinformation et de fournir des comptes rendus solides et factuels des événements.
Un point de vue que partage Tina Cortese, la présidente de l’école de média Seneca Polytechnic à Toronto. Il y a encore un besoin absolu de journalistes et de très bons reporters, dit-elle.
Mais les écoles de journalisme doivent aussi reconnaître les défis de l’industrie et préparer les diplômés à des carrières au-delà des salles de rédaction traditionnelles, poursuit Mme Cortese.
« Il s'agit de vraiment préparer nos élèves à l'avenir de cette industrie, [...] de créer du contenu sur plusieurs plateformes. »