Demande d’action collective contre Rogers après la panne massive
Radio-Canada
L'entreprise de télécommunications Rogers est visée par une demande d'autorisation d'action collective en raison de la panne de réseau qui a privé de service de nombreux Canadiens pendant au moins 15 heures vendredi dernier.
Le cabinet LPC Avocat, basé à Montréal, est derrière ce recours concernant tous les clients de Rogers, Fido et Chatr Mobile qui ont été privés de service, y compris l'accès au 911, au cours des journées de vendredi et samedi, de même que les Québécois qui n'ont pu effectuer de transactions bancaires en raison de la panne.
En somme, l'action collective allègue que Rogers a violé la Loi sur la protection des consommateurs au Québec en ne fournissant pas de services les 8 et 9 juillet et que Rogers a induit les consommateurs en erreur en affirmant posséder le réseau le « plus fiable au Canada ».
L'action collective demande des dommages-intérêts compensatoires et punitifs pour tous les membres.
Le ministre canadien de l'Industrie, François-Philippe Champagne, a indiqué dimanche qu'il prévoyait rencontrer le PDG de Rogers Communications, Tony Staffieri, pour discuter de l'importance d'améliorer la fiabilité des réseaux à travers le Canada. Des représentants d'autres grandes compagnies de télécommunications doivent aussi être présents lors de la réunion lundi après-midi.
M. Staffieri avait pour sa part publié samedi une déclaration attribuant la panne à une défaillance du système du réseau à la suite d’une mise à jour de maintenance du réseau de base, promettant de faire mieux à l'avenir.
Ce ne sont pas que les clients individuels de Rogers qui ont eu des maux de tête à cause de l'interruption de service. De nombreux commerces et services publics se sont trouvés incapables de traiter les paiements par carte de débit, et les virements Interac étaient également difficiles, voire impossibles.
Lundi, le service de paiements Interac a d'ailleurs annoncé qu'un autre fournisseur, outre Rogers, serait ajouté à son système afin d'en assurer le service, sans toutefois préciser lequel.