Controverse au sujet du poinçonnage des homards pêchés par des Autochtones
Radio-Canada
En Nouvelle-Écosse, un pêcheur de la Première nation Sipekne'katik a été réprimandé par son chef de bande, alors qu'on le voyait sur Facebook jeter des caisses de homards bagués, dans le port de Digby, afin de protester contre la perforation des queues de homards par les autorités fédérales.
Dans la vidéo, le pêcheur en question, Robert Syliboy, s'oppose à une nouvelle mesure de conformité du ministère Pêches et Océans Canada (MPO) qui oblige à perforer la queue du homard avec une poinçonneuse à papier.
Cette méthode vise à identifier les homards pêchés en vertu des permis de pêche ASR (pêche à des fins alimentaires, sociales et rituelles). Ce permis octroie notamment à des nations le droit de pêcher en dehors des périodes de pêche habituelles, mais interdit la revente des captures.
Dans la vidéo, M. Syliboy affirme que les agents du ministère nuisent aux homards en perçant des trous dans leurs nageoires caudales.
Ils meurent si vite que le chargement que nous avons ici maintenant ne peut même pas rentrer chez nous, nous devons donc les jeter au quai le plus proche.
M. Syliboy et un autre homme jettent ensuite plusieurs caisses de homard à partir du quai de Digby, un village de l'ouest de la Nouvelle-Écosse. Beaucoup de homards, sinon tous, ont encore des élastiques sur leurs pinces, ce qui empêche l'animal de se nourrir ou se défendre.
Mike Sack, chef de la Première nation Sipekne'katik, a fait une déclaration à CBC News à la suite de la publication de la vidéo. Cette façon de faire n'est pas acceptable dans le cadre des pratiques de notre pêcherie et le pêcheur sera rencontré, indique la déclaration.