Commissariat du Yukon : Angélique Bernard passe le flambeau à Adeline Webber Commissariat du Yukon : Angélique Bernard passe le flambeau à Adeline Webber

C’est émouvant de quitter un poste que l’on a aimé occuper. Je suis fière de ce que j'ai fait et notamment d’avoir démystifié le rôle de commissaire. À mon sens, la commissaire, c'est aussi quelqu'un de la communauté. Pour le mettre en évidence, j’ai ouvert mon bureau au public et j'ai transformé un espace de rangement en musée. Nous avons aussi un mur où le mot commissaire est traduit dans toutes les langues autochtones, explique Angélique Bernard.

L'ex-commissaire regrette de ne pas avoir pu lancer un programme littéraire et d'alphabétisation auquel elle tenait, et qui, avec la pandémie de COVID-19, a dû être donné en ligne. Elle aurait aussi aimé visiter toutes les communautés du Yukon, ce dont la COVID l’a aussi privée.

Angélique Bernard, première commissaire francophone du Yukon, se réjouit aussi d'avoir fait avancer la francophonie au Territoire.

Oeuvrer pour le français a été assez facile. J’ai notamment inscrit mon nom et titre en français sur la porte de mon bureau. J’ai aussi donné tous mes discours en anglais et en français, et fait paraître toutes les annonces d’événements et les documents de communication dans ces deux langues. L’ex-commissaire assure qu’elle n’a pas rencontré de résistance particulière dans la mise en place de cette démarche : Jusqu’ici, c'était juste un manque de conscience des anglophones du Territoire. Alors j'espère que ce bilinguisme va continuer après moi.