Changement de vocation du Folichon: «la prostitution était de plus en plus installée»
TVA Nouvelles
La ligne était de plus en plus mince entre l’industrie « de la sensualité » et la prostitution dans les dernières années, d’après le propriétaire du mythique bar de danseuses Le Folichon, qui a accepté de s’ouvrir sur les raisons qui l’ont poussé à changer de vocation.
« Le milieu s’est détérioré avec les années, ça s’est éloigné beaucoup de ce que j’ai connu au début. La prostitution était de plus en plus installée », confie au Journal le propriétaire, Gaétan Bélanger, qui a opéré Le Folichon depuis ses tout débuts, en 1980.
Les aventures sexuelles devenues plus accessibles et l’apparition de nombreux salons de massage érotique, entre autres, ont joué un rôle dans l’évolution de l’industrie, selon lui.
« Les clients en demandaient de plus en plus et on étirait l’élastique, comme plusieurs bars. Mais moi, ce que je voulais offrir, c’est du spectacle, pas un bordel », lance-t-il.
Le bar érotique longtemps fréquenté par les joueurs des Nordiques, à l’époque, changera donc de nom – et de décors – pour devenir le Cabaret L’impresario. L’établissement sera exploité sous forme de souper-spectacle et devrait ouvrir juste avant Noël.
L’idée a germé dans la tête de l’homme de 74 ans, il y a quelques années déjà. Mais comme pour beaucoup de secteurs, la pandémie a précipité les choses.
Gaétan Bélanger ne s’en cache pas, les 20 derniers mois ont été particulièrement difficiles. Excepté quatre jours en septembre 2020, l’établissement est demeuré fermé depuis le début de la crise sanitaire.
Et bon nombre de ses danseuses ont profité de la pandémie pour réorienter leur carrière vers un « milieu plus sécuritaire ».
« Il y en a dans les hôpitaux, les résidences pour aînés, les bureaux... La pandémie en a poussé plusieurs à réfléchir à leur avenir », indique le propriétaire.
L’opposition à un projet de mine de graphite, à ciel ouvert, dans la MRC de Papineau en Outaouais, vient de grimper d’un cran important alors que les citoyens, déjà fermement opposés au projet, apprenaient la semaine dernière qu’il sera financé en grande partie par le département américain de la Défense.