Ces frais qui gonflent vos factures d’électricité
Radio-Canada
La Commission des services publics de l’Alberta a reçu des centaines de plaintes de consommateurs frustrés par des factures en augmentation. La question revient sans cesse : « pourquoi ma consommation d’électricité n’est-elle qu’une partie, souvent minoritaire, de ma facture globale? » Voici des éléments de réponse.
En plus de la consommation individuelle, les Albertains doivent payer pour la livraison de l’électricité du lieu de production jusqu’à leur résidence, explique Joel MacDonald, le fondateur d’un site Internet de comparaison des tarifs d’électricité energyrates.ca.
Frais de transmission qui couvrent, en gros, les lignes à haute tension de l’Alberta. Ces frais sont liés à votre consommation individuelle et, selon la Commission des services publics de l’Alberta, ils peuvent représenter de 13 % à 23 % de votre facture.
Frais de distribution qui couvrent le coût du réseau secondaire comme les sous-stations électriques et les pylônes. Une majeure partie de ces frais est fixe. En général, ils représentent de 24 % à 52 % de votre facture.
Les municipalités peuvent également demander aux fournisseurs électriques de payer pour l’utilisation des terres municipales. Ces frais municipaux se reflètent également sur votre facture.
Certaines factures vont aussi inclure un coût appelé rate rider pour combler la différence entre le coût estimé de livraison de l’électricité et le coût réel.
Ces montants sont gérés par la Commission des services publics de l’Alberta, qui s’assure chaque année que les demandes des entreprises sont raisonnables, précise M. MacDonald.
Selon les données de l’organisme de protection du consommateur, le Utilities Consumer Advocate, les frais de transmission ont fortement augmenté depuis 2004. En fonction du fournisseur, ils ont été multipliés par 5 ou 6.
Plusieurs fois interrogé à ce sujet, le premier ministre Jason Kenney a justifié cette augmentation par des décisions prises il y a plus de dix ans et, selon le doyen de la faculté d’affaires de l’Université de l’Alberta Joseph Doucet, il a raison.