Budget Girard : les patrons auraient voulu de l’aide pour recruter des travailleurs
Radio-Canada
Les associations patronales sont restées sur leur appétit par rapport au budget 2022 du Québec.
Le président et chef de la direction du Conseil du patronat du Québec, Karl Blackburn, s'attendait à des mesures pour aider les entreprises à faire face aux problèmes de recrutement de main-d'œuvre, dont des incitatifs pour retenir les travailleurs expérimentés dans les entreprises et pour augmenter les seuils d'immigration.
Il faut élargir le bassin de main-d'œuvre, a encore une fois déclaré M. Blackburn en entrevue.
Contrairement aux syndicats, il ne s'offusque pas du fait que Québec ait injecté autant d'argent dans le Fonds des générations étant donné le contexte économique actuel. Le Fonds a démontré son utilité. Il contribue à nous donner une très bonne cote de crédit, a-t-il fait valoir.
Pour ce qui est de l'augmentation du budget de la Santé de 6,3 %, le représentant du patronat ne croit pas qu'il aurait fallu en mettre davantage. La pandémie a démontré que ce n'est pas une question de budget, mais d'organisation. Il faut revoir le fonctionnement du système de santé, a soutenu M. Blackburn.
Quant à la somme de 500 $ offerte aux gens qui gagnent moins de 100 000 $, ça va aider des citoyens à boucler leur budget, croit-il, mais c'est temporaire.
La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) se dit déçue du budget Girard. Elle aurait souhaité plus de mesures pour venir en aide aux petites et moyennes entreprises, particulièrement en matière de fiscalité et de soutien dans leurs efforts de recrutement de travailleurs.
Si l'on veut poursuivre la croissance économique à court, moyen et long terme, il est urgent de répondre aux enjeux des PME, ce que ce budget ne fait pas, a critiqué François Vincent, vice-président pour le Québec de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendanteFCEI.
Le groupe Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ) est déçu du manque de soutien envers ses membres, qui vivent des problèmes avec la chaîne d'approvisionnement, en plus des difficultés liées au recrutement des travailleurs et à l'inflation.